Gymnastique Canada et les organismes provinciaux font l’objet d’une action collective pour des abus présumés.
Plus d’une douzaine d’anciens gymnastes canadiens ont intenté un recours collectif en invoquant des dommages physiques et psychologiques durables subis pendant de nombreuses années.
Amelia Cline est la plaignante désignée et il y a jusqu’à présent 20 membres du groupe.
Le groupe de plaignants proposé poursuit Gymnastique Canada et les organismes directeurs provinciaux de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta et de la Saskatchewan, alléguant des abus physiques, sexuels et/ou psychologiques subis par les participants aux programmes et activités de Gymnastique Canada et de six organismes provinciaux membres entre 1978 et aujourd’hui.
« Les défendeurs ont causé ou contribué à l’abus des gymnastes en créant une culture et un environnement où l’abus pouvait se produire, et en ne prenant pas les mesures appropriées pour protéger les athlètes dont ils avaient la charge et le contrôle, dont beaucoup étaient des enfants lorsque l’abus a eu lieu », dit la déclaration.
Les défendeurs ont 21 jours pour répondre.
Cline était entraîné par Vladimir et Svetlana Lashin au centre sportif Omega Gymnastics à Coquitlam, en Colombie-Britannique.
Les documents juridiques allèguent que Cline, suite aux abus qu’elle a subis pendant son entraînement, continue de souffrir de nombreux dommages et blessures physiques et psychologiques.
Selon l’action en justice déposée mercredi devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, il s’agit notamment d’une crise d’épilepsie provoquée par l’entraînement, de blessures continues au dos et au cou et de douleurs chroniques, d’une fracture par avulsion des ischio-jambiers, de fractures de la main, du poignet, des doigts et des orteils, de douleurs chroniques au genou, de troubles de l’alimentation, d’un retard de croissance, d’anxiété, d’insomnie et de cauchemars.
Aucune de ces allégations n’a été prouvée au tribunal.
Ni Gymnastique Canada, ni B.C. Gymnastics, ni le club Omega n’ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
L’action demande des dommages-intérêts punitifs et aggravés non spécifiés, les coûts passés et futurs des services de soins de santé, et une ordonnance ordonnant à Gymnastique Canada et aux organismes provinciaux de mettre en œuvre, d’appliquer et de suivre les procédures de gouvernance appropriées pour donner la priorité à la santé physique et psychologique des gymnastes.
L’action en justice intervient après que des dizaines de gymnastes actuels et retraités ont adressé une lettre ouverte à Sport Canada pour dénoncer les mauvais traitements subis par leur sport.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 11 mai 2022.