Football canadien : L’équipe féminine affirme que l’équité doit être renforcée
L’équipe canadienne de soccer féminin affirme que malgré l’accord de financement provisoire récemment annoncé avec Canada Soccer, il y a encore « beaucoup de travail à faire » pour parvenir à la paix sociale.
Dans une déclaration publiée vendredi dernier, les femmes affirment que l’accord de principe « ne résout pas les problèmes plus profonds concernant l’équité salariale et l’égalisation des soutiens et des ressources dans les équipes nationales » qui ont poussé les femmes à prendre des mesures d’emploi avant la Coupe SheBelieves du mois dernier.
Canada Soccer affirme que l’accord de financement annoncé jeudi reflète l’accord provisoire conclu avec l’équipe masculine concernant les frais de participation et les primes liées aux résultats. L’organisme directeur l’a appelé « un accord provisoire pour nous amener à un accord négocié collectivement ».
Les femmes, qui ont brièvement descendu des outils avant l’ouverture de la SheBelieves Cup à Orlando, disent que même si elles ont dit à Canada Soccer qu’elles joueront pendant la fenêtre FIFA d’avril, leur participation est subordonnée à « des progrès significatifs concernant un certain nombre de questions de négociation ».
« Le financement adéquat du programme de l’équipe nationale féminine pour 2023 et du programme national des jeunes est en tête de la liste (des revendications) à l’heure actuelle », ont déclaré les femmes dans leur déclaration.
Le Canada, classé sixième, doit affronter la France, classée cinquième, le 11 avril au Mans, lors de l’avant-dernière fenêtre de la FIFA avant la Coupe du monde, qui débutera le 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les femmes veulent le même soutien et la même préparation avant leur tournoi que les hommes avant la Coupe du monde au Qatar l’année dernière. Elles souhaitent notamment bénéficier des mêmes voyages et du même personnel.
Comme les hommes, elles veulent que Canada Soccer ouvre ses livres et explique pourquoi les deux programmes sont supprimés en 2023, compte tenu du succès des deux équipes sur le terrain et en dehors. Ils veulent également voir l’accord de Canada Soccer avec Canadian Soccer Business, qui gère les droits de diffusion et de parrainage de l’organisme directeur.
Les femmes disent avoir été informées que Canada Soccer n’organisera pas de camps dans toutes les fenêtres de la FIFA pour 2023, et que les camps prévus seront plus courts et impliqueront moins de joueurs que d’habitude.
Dans leur déclaration, les femmes disent qu’elles ont dû « négocier dans l’obscurité » en raison de « l’incapacité persistante de Canada Soccer à fournir des informations financières appropriées aux joueurs ».
Le contrat de travail actuel des femmes a expiré à la fin de 2021, tandis que les hommes travaillent sur leur premier contrat officiel, après s’être regroupés sous le nom de Canada Men’s National Soccer Team Players Association l’année dernière. Les femmes se sont organisées sous l’égide de l’Association canadienne des joueurs de soccer en 2016.
La capitaine Christine Sinclair, Sophie Schmidt, Janine Beckie et Quinn, qui se fait appeler par un seul nom, doivent se présenter devant la commission parlementaire du patrimoine le 9 mars. Les quatre sont les représentants des joueurs de l’équipe.
Les responsables de Canada Soccer doivent se présenter devant le comité le 20 mars.
Nick Bontis a quitté son poste de président de Canada Soccer lundi, reconnaissant « que ce moment exige un changement ». L’ancienne athlète olympique Charmaine Crooks est passée de la vice-présidence à la présidence par intérim après son départ. Kelly Brown a été nommée vice-présidente par intérim.
Les femmes semblent moins impressionnées par le changement temporaire de la garde.
« Aussi impressionnante que soit Charmaine Crooks en tant qu’athlète et Canadienne, du point de vue de l’équipe nationale féminine, elle représente la ‘vieille garde’ au sein du conseil. Elle faisait partie du conseil lorsqu’il a approuvé l’accord Canada Soccer Business en 2018, et elle a toujours semblé aux joueuses être étroitement alliée à Nick Bontis. Malheureusement, au cours de la décennie qu’elle a passée au conseil d’administration, les joueuses n’ont rien vu qui suggère qu’elle travaillait pour promouvoir les intérêts de l’équipe nationale féminine », indique le communiqué.