Des militaires arrivent à Iqaluit pour mettre en place un système de purification de l’eau par osmose inverse
IQALUIT, NUNAVUT — Les Forces armées canadiennes déclarent que leurs membres sont arrivés dans la capitale du Nunavut pour aider à résoudre la situation d’urgence liée à l’eau dans la ville.
Le premier ministre Justin Trudeau a tweeté vendredi qu’il avait parlé avec le premier ministre du Nunavut Joe Savikataaq et que les militaires seraient déployés à Iqaluit pour coordonner et fournir de l’eau potable.
Tard samedi, les militaires a tweeté qu’il y a plus de 20 membres des Forces armées canadiennes à Iqaluit qui installent des équipements déployables pour la purification de l’eau par osmose inverse.
Les 8000 résidents d’Iqaluit n’ont pas pu consommer l’eau du robinet contaminée pendant près de deux semaines après que du carburant ait été trouvé dans des échantillons.
Les résidents ont recueilli de l’eau dans la rivière Sylvia Grinnell de la ville et se sont procuré de l’eau en bouteille gratuite dans des sites de distribution, et les responsables locaux disent qu’ils poursuivent leurs efforts pour identifier la source de la contamination.
Dans un communiqué de presse publié dimanche, la ville indique que l’enquête menée jusqu’à présent a mis en évidence une contamination potentielle aux hydrocarbures dans le sol ou les eaux souterraines à l’extérieur de l’usine municipale de traitement des eaux, qui pourrait s’être infiltrée dans un réservoir de stockage.
« Le réservoir enterré contenant les fortes concentrations de contaminants dans la station de traitement des eaux a été isolé, pompé pour être assaini et a été nettoyé », indique le communiqué.
« Le réservoir concerné a été contourné avec succès et l’eau continue d’être traitée et envoyée vers le système de distribution de la ville. »
Le système a été rincé, mais la ville indique que cela devra être refait et qu’un ordre de ne pas consommer l’eau reste en place.
Amy Elgersma, directrice administrative de la ville, a déclaré la semaine dernière qu’une évaluation n’avait trouvé « aucune fissure évidente » dans le réservoir contaminé.
Le responsable de la santé publique du territoire, le Dr Michael Patterson, a déclaré lors d’une conférence de presse vendredi que les résidents peuvent encore sentir le carburant dans leur eau, même si la ville a contourné le réservoir contaminé.
Patterson a déclaré que les risques sanitaires pour les résidents qui ont bu l’eau du robinet de la ville sont très faibles.
Le communiqué de presse publié dimanche par la ville indique qu’une évaluation environnementale du site est en cours et que des entrepreneurs vont forer pour prélever des échantillons de sol et d’eau autour de la station de traitement. Le communiqué précise que les prochaines étapes dépendront des résultats des tests.
« Nous prendrons l’avis de nos experts sur les actions requises pour assainir le site », indique le communiqué.
Le communiqué indique également que la ville a installé dimanche une « station de surveillance de l’eau en temps réel permettant de détecter les hydrocarbures et d’établir des tendances ». Le communiqué précise que la station de surveillance « permettra à la ville d’obtenir des informations en temps réel sur les niveaux d’hydrocarbures. »
Ce rapport de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 24 octobre 2021.