Des élèves de Montréal honorent la mémoire des enfants autochtones en cousant des mocassins à la main
Des élèves de l’Académie Beurling de Montréal ont entrepris une mission créative pour honorer la mémoire des enfants indigènes, un mocassin à la fois.
Les élèves apprennent comment, depuis la fin du 19e siècle, 150 000 enfants inuits, métis et des Premières nations ont été retirés de leur famille et contraints de fréquenter des pensionnats.
Pour apprendre des enfants indigènes et leur rendre hommage, les élèves ont appris à coudre à la main de petits mocassins dans le cadre d’une initiative communautaire appelée Projet 215.
L’atelier était animé par Rebekah Elkerton. Elle est Anishinaabe et appartient à la Première Nation des Chippewas de Thames, près de London, en Ontario.
Ses grands-parents ont fréquenté les pensionnats, et son père a été victime du Scoop des années 60. Rebecca Elkerton dit que ses grands-parents parlaient rarement de la douleur de leur passé.
« La façon dont ils élevaient leurs enfants montrait clairement qu’ils avaient vécu leur propre traumatisme et leur propre abus « , dit-elle.
L’animation des ateliers est une occasion pour Elkerton de « guérir ensemble par la créativité et d’établir un terrain d’entente ».
« Je pense qu’il est important de partager nos traditions avec les non-indigènes. Et surtout, il s’agit d’entamer une conversation », dit-elle.
Tashaiya Mcrae-Evans, une élève de 8e année, a dit qu’elle s’était sentie dégoûtée lorsqu’elle avait appris ce qui était arrivé aux enfants autochtones dans les pensionnats.
« Ce sont tous des humains et nous les avons mal traités, simplement parce qu’ils sont d’une culture différente « , a-t-elle dit.
Jessica Hernandez, qui gère une entreprise de perles à Kahnawake, une réserve des Premières Nations au sud-ouest de Montréal, a été l’inspiratrice de cette activité.
Une fois les mocassins terminés, ils seront exposés à l’école.