Dépistage à domicile du coronavirus ? Voici pourquoi vous devez tenir vos animaux à l’écart.
TORONTO — Les tests d’autodépistage de l’antigène rapide COVID-19 autorisés par Santé Canada pour l’achat et l’utilisation par le grand public contiennent de très faibles quantités d’ingrédients qui sont potentiellement dangereux en plus grandes quantités.
L’inquiétude est soulignée dans une alerte sur Facebook de l’Australian Animal Poisons Helpline, concernant l’ingestion par des chiens de solutions tampons de test contenant de l’azide de sodium, un conservateur hautement toxique. L’organisation a déclaré que la quantité contenue dans les tests individuels est « très faible » et « peu susceptible de poser un risque significatif » dans la majorité des cas.
« Le risque réel d’empoisonnement dans chaque cas individuel dépendra de la quantité d’azide de sodium ingérée et du poids de l’animal concerné », indique l’alerte Facebook.
« Les très petits animaux, ou ceux qui ingèrent un certain nombre de flacons de solution tampon pourraient éventuellement présenter un risque d’empoisonnement. »
D’autres tests antigéniques contiennent du ProClin 300, un conservateur différent qui est également accompagné d’avertissements de sécurité.
Au 24 janvier 2022, Santé Canada avait autorisé 29 dispositifs de dépistage d’antigènes, dont la majorité sont classés dans la catégorie des dispositifs de laboratoire ou de point de service. Huit des 10 dispositifs approuvés dans le cadre de l’autodiagnostic sont des tests antigéniques. L’agence fédérale définit les dispositifs d’autodiagnostic comme ceux qui peuvent être achetés et utilisés par le grand public.
La documentation en ligne des produits contient des avertissements sur les ingrédients, mais les versions canadiennes des instructions d’utilisation trouvées pour certains des tests ne mentionnent pas l’azide de sodium ou le ProClin 300. Santé Canada n’a pas répondu immédiatement aux questions concernant les ingrédients potentiellement dangereux dans les RAT.
BinaxNOW et Panbio, les autotests de l’antigène COVID-19 fabriqués par Abbott, contiennent tous deux de l’azide de sodium, selon la documentation mise en ligne par l’entreprise qui contient des avertissements sur ce produit chimique. Le BD Veritor de Becton Dickinson and Co. et le CovClear d’Empowered Diagnostics contiennent également des avertissements concernant l’azide de sodium. BinaxNOW indique qu’il contient 0,0125 pour cent de ce produit chimique, tandis que Panbio et BD Veritor indiquent qu’il en contient moins de 0,1 pour cent.
Tous les quatre ont des niveaux variables d’avertissements dans les documents d’utilisateur trouvés en ligne qui disent que l’azide de sodium est un produit chimique dangereux qui peut être toxique s’il est inhalé, avalé ou exposé à la peau. Si la solution entre en contact avec la peau ou les yeux, les instructions conseillent aux utilisateurs de rincer avec de « grandes quantités » d’eau. Si la solution est jetée dans un évier, certaines instructions demandent aux utilisateurs de rincer avec un grand volume d’eau, CovClear expliquant que cela vise à empêcher l’accumulation d’azide car le produit chimique peut réagir avec la plomberie en plomb et en cuivre et former des azides métalliques hautement explosifs.
Selon des documents d’utilisateurs publiés sur le site Web de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, le test à domicile Ellume, Quickvue de Quidel Corp. et l’autotest de SD Biosensor Inc. qui sont également autorisés par Santé Canada, contiennent du ProClin 300.
Les mises en garde varient d’une légère irritation de la peau et des yeux à des avis plus forts. Quickvue, qui dit contenir une concentration de 0,03 pour cent de ProClin 300, et Ellume notent que l’ingrédient est nocif en cas d’ingestion ou d’inhalation et provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires, tandis qu’Ellume note également qu’il est très toxique pour la vie aquatique et a des effets durables.
InteliSwab d’Orasure Technologies indique dans un document publié sur le site de la FDA que sa solution contient du Triton X-100 et du Proclin 950, qui sont des « produits chimiques potentiellement dangereux », mais que des études de laboratoire indiquent qu’ils ne sont pas toxiques aux niveaux contenus dans son test.
Les instructions canadiennes pour CovClear et SD Biosensor Inc (distribués par Roche Canada) ne listent aucun ingrédient potentiellement dangereux, mais CovClear indique aux utilisateurs de se rincer abondamment à l’eau si la solution tampon de chase entre en contact avec la peau ou les yeux. Le biocapteur SD ne contient aucun avertissement ni aucune précaution concernant la solution.
Le centre anti-poison de l’Ontario peut être joint au 1-800-268-9017.
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