Ajournement pour 4 manifestants frontaliers de l’Alberta accusés de conspiration en vue de commettre un crime.
Quatre hommes accusés de complot en vue de commettre un meurtre après avoir été arrêtés lors du blocage de la frontière le mois dernier dans le sud de l’Alberta ont comparu brièvement devant le tribunal mardi.
Christopher Lysak, 48 ans, est également accusé d’avoir proféré des menaces, d’avoir été en possession d’une arme et d’avoir commis des dommages matériels de plus de 5 000 $.
Il s’est déjà vu refuser la liberté sous caution.
Lysak – ainsi que Chris Carbert, Anthony Olienick et Jerry Morin – doit revenir devant la cour provinciale de Lethbridge le 28 mars.
Les avocats de la défense ont demandé l’ajournement de deux semaines et il n’y a pas eu d’objection de la part de l’accusation.
« La Couronne veut qu’ils restent tous ensemble », a déclaré le procureur Steve Johnston.
Les audiences de libération sous caution pour les trois co-accusés de Lysak n’ont pas encore eu lieu.
La protestation contre l’obligation d’administrer le vaccin COVID-19 et d’autres restrictions en cas de pandémie a duré près de trois semaines à la frontière américaine, près de Coutts, en Alberta.
Treize personnes ont été inculpées après que la GRC ait trouvé une cache d’armes d’épaule, d’armes de poing, de gilets pare-balles et de grandes quantités de munitions et de chargeurs à grande capacité dans trois remorques.
Deux gilets tactiques saisis affichaient des badges, qui, selon le Canadian Anti-Hate Network, ont des liens avec des mouvements inquiétants. L’une des vestes portait un écusson « Diagolon », une ligne diagonale blanche sur un rectangle noir, qui, selon le réseau, est lié à un groupe souvent conspirateur et antisémite.
La police a déclaré que la menace était « très sérieuse » et que le groupe était prêt à utiliser la force si le blocus était interrompu.
A l’extérieur du tribunal mardi, environ 20 personnes se sont rassemblées pour soutenir les accusés qui sont toujours en détention et d’autres qui ont été inculpés. Certains brandissaient des drapeaux canadiens tandis que d’autres portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Abandonnez les accusations », « La tactique du bouc émissaire est un abus de la loi » et « Les camionneurs ont exposé la tyrannie d’Ottawa ».
Tony Hall, qui a fondé le groupe We the People YQL, a décrié « cet effort pour criminaliser les 13 de Coutts et les traiter comme des terroristes et des personnes si répréhensibles. »
« C’est vraiment impitoyable la façon dont l’effort est fait pour construire cette image ».
Hall, un ancien professeur de l’Université de Lethbridge, a aidé à former We the People, qui a commencé comme un groupe protestant contre les restrictions de la pandémie. Son site Web indique qu’il continue de se battre pour préserver les droits fondamentaux de la Charte.
Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 15 mars 2022.