Tamara Lich en détention jusqu’à mardi au moins
Tamara Lich, organisatrice de manifestations à Ottawa, restera en détention à Ottawa jusqu’à mardi au moins, après avoir été arrêtée en Alberta pour avoir prétendument enfreint les conditions de sa libération sous caution.
Lich a comparu devant un tribunal d’Ottawa jeudi par liaison vidéo depuis le poste de police d’Ottawa pour cette nouvelle accusation. Une audience de mise en liberté sous caution d’une journée entière a été prévue pour mardi prochain.
La Couronne allègue que Lich a enfreint une condition de libération sous caution qui lui interdisait de communiquer avec 10 autres personnes impliquées dans le Convoi de la liberté qui a occupé Ottawa plus tôt cette année – y compris Tom Marazzo, un porte-parole des manifestations – sauf en présence de son avocat.
Elle a été photographiée avec Marazzo lors d’un gala du « Freedom Award » à Toronto le 16 juin. La Couronne prétend qu’une vidéo publiée sur Facebook montre qu’elle s’est également assise à la table de Marazzo après qu’elle ait pris la parole lors de l’événement.
« Après que Lich ait reçu son prix et qu’elle soit retournée à sa table, on peut la voir parler à Tom Marazzo », selon le résumé de l’accusation qui a été déposé au tribunal jeudi.
« En outre, au cours de la soirée, Lich et Marazzo, ainsi que d’autres personnes, ont posé ensemble pour une photo, Lich et Marazzo étant côte à côte, bras dessus, bras dessous. »
Les documents de la Couronne comprennent un lien vers une vidéo Facebook qui montre prétendument « qu’il y a aussi une communication. Elle semble lui chuchoter quelque chose à l’oreille ».
Le gala de remise des prix a été organisé par le Justice Centre for Constitutional Freedom, basé à Edmonton, une organisation caritative qui intente des procès contre les mandats COVID-19.
L’avocat de la FCCJ, Keith Wilson, a représenté Lich et d’autres défendeurs dans une action civile concernant la manifestation, déposée au nom des résidents et des entreprises du centre-ville.
Wilson a déclaré sur les médias sociaux cette semaine-là que Lich n’avait pas enfreint ses conditions parce que les avocats de la JCCF étaient présents à l’événement lorsqu’elle a été photographiée avec Marazzo, qui s’est présenté sans succès pour le Parti de l’Ontario aux élections provinciales ce mois-ci.
Lich a été arrêtée pour la première fois à Ottawa en février. Elle est accusée conjointement avec un autre organisateur de la manifestation, Chris Barber, de méfait, d’avoir conseillé de commettre un acte d’intimidation, d’avoir entravé la police et d’avoir conseillé d’entraver la police.
Les conditions initiales de sa libération sous caution lui interdisaient de voyager en Ontario en attendant son procès, mais à sa demande, la cour a modifié ces conditions en mai pour lui permettre d’assister au gala et de voyager dans la province.
Les conditions de Lich exigent également qu’elle n’organise pas ou ne promeuve pas de protestations liées à COVID-19 ou au Freedom Convoy.
Un résumé des documents produits par la Couronne cite également le discours de Lich au gala.
« Elle a indiqué que les circonstances qu’elle a subies après son arrestation ne seront pas uniques », dit le résumé, « si « nous » ne nous tenons pas « debout, le dos droit, les talons bien en place, et unis pour faire respecter notre Charte des droits et libertés » ».