Cinq points essentiels à retenir du discours du trône de mardi.
OTTAWA — La gouverneure générale Mary Simon a officiellement donné le coup d’envoi d’une nouvelle session du Parlement mardi avec un discours du trône prononcé au nom du gouvernement. Voici cinq points importants à retenir de ce discours :
1. La relation du Canada avec les peuples autochtones était au centre des préoccupations.
Les premiers mots de la gouverneure générale ont été prononcés dans sa langue maternelle, l’inuktitut, qu’elle a utilisée à plusieurs reprises dans le reste du discours, aux côtés du français et de l’anglais. D’emblée, Mme Simon a encouragé les membres du Parlement à en apprendre davantage sur l’histoire autochtone de leur circonscription. Elle a également pris soin de souligner l’héritage durable des anciens pensionnats du Canada, notamment la découverte de tombes non marquées. Le discours a ensuite évoqué l’engagement du gouvernement en faveur de la réconciliation et de la résolution de problèmes tels que les avis d’ébullition de l’eau dans les communautés autochtones et la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il mentionne également la création d’un monument national pour les survivants des pensionnats.
2. La diversité et l’inclusion étaient des pierres de touche.
Le gouvernement libéral, qui a été critiqué pour ne pas avoir fait davantage pour lutter contre l’inconduite sexuelle dans l’armée canadienne, a promis d’aller de l’avant avec son plan national de lutte contre la violence sexiste. Il a également promis une stratégie renouvelée de lutte contre le racisme. La précédente stratégie a été lancée en 2019 et doit expirer l’année prochaine. Le gouvernement s’est engagé à finaliser l’interdiction de la thérapie de conversion LGBTQ, dont la législation est morte lorsque le Premier ministre Justin Trudeau a déclenché les élections en août. Le discours a également parlé des plans du gouvernement pour renforcer la Loi sur les langues officielles et promouvoir le français à l’extérieur du Québec. Par la suite, le sénateur conservateur Claude Carignan, du Québec, a critiqué les compétences en français de M. Simon et ce qu’il a décrit comme un manque de cette langue dans le discours. « Ce discours est une gifle pour tous les Canadiens francophones », a déclaré M. Carignan dans un communiqué. Mme Simon a reconnu ses lacunes en français et a dit qu’elle avait l’intention de prendre des cours.
3. Sans surprise, la pandémie a été évoquée à de nombreuses reprises.
Cela inclut une mention de Josee Forest-Niesing, la sénatrice de 56 ans qui est décédée la semaine dernière après une bataille contre le COVID-19. Le gouvernement a promis de travailler avec les provinces et les territoires pour s’assurer que tous les Canadiens ont accès à des soins de santé physique et mentale adéquats, y compris les communautés et les personnes qui ont tendance à être mal desservies. Il s’est également engagé à fournir des vaccins au pays et à l’étranger, tout en soulignant certaines des mesures économiques qu’il compte introduire ou poursuivre au cours des prochains mois. Le discours parlait spécifiquement de « soutien ciblé », notamment à l’égard des industries et des secteurs particulièrement touchés par la pandémie.
4. Les libéraux ont énoncé un certain nombre de priorités pour la nouvelle session.
Ceux-ci comprennent des plans pour aller de l’avant avec le rachat obligatoire des armes à feu de type assaut, l’augmentation des niveaux d’immigration, la réintroduction d’une loi pour réglementer le contenu en ligne et la création d’une nouvelle agence nationale de l’eau. Le gouvernement a fait une mention de l’inflation galopante, et a déclaré que son plan pour s’attaquer au problème est de terminer la mise en œuvre d’un programme national de garde d’enfants, et de déployer plusieurs mesures sur le logement abordable.
5. Le gouvernement a signalé un pivot dans son approche de l’Asie.
Bien que la Chine n’ait pas été spécifiquement mentionnée, le discours a noté qu’il y avait une montée de l’autoritarisme et une « compétition entre grandes puissances ». La référence à l’approfondissement des partenariats dans la région indo-pacifique intervient alors que de nombreux alliés les plus proches du Canada se tournent de plus en plus vers le défi posé par Pékin, et suggère que l’Inde et la région environnante joueront un rôle dans la tentative de contrôler l’influence de la Chine. Le discours ne mentionne pas non plus les points suivants Une décision sur l’interdiction ou non du géant chinois des télécommunications Huawei sur les réseaux 5G du Canada.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 23 novembre 2021.