Le Canada doit aider les Tigréens en Éthiopie et demander un gouvernement de transition : Défenseurs des droits
TORONTO — Les défenseurs de la communauté tigréenne au Canada demandent à Ottawa d’ouvrir son ambassade à Addis-Abeba à leurs proches, qui cherchent une protection dans le cadre d’un conflit avec le gouvernement éthiopien qui aurait fait des milliers de morts.
Azeb Gebrehiwot, de l’Association des communautés tigréennes au Canada, déclare qu’Ottawa devrait fournir une protection temporaire aux membres de sa communauté en Éthiopie et dénoncer sans équivoque la violence en cours dans ce pays.
Affaires mondiales Canada a publié une déclaration dimanche demandant une cessation immédiate des hostilités et « la fin des attaques indiscriminées contre les civils et le personnel humanitaire dans le nord de l’Éthiopie. »
Gebrehiwot, qui a immigré au Canada il y a 18 ans, dit qu’elle n’a pas pu entrer en contact avec sa famille en raison d’une panne totale de communication dans la région du Tigré, mais elle a pu contacter certains de ses cousins dans la capitale qui ont dit avoir peur d’être arrêtés et tués.
Le directeur exécutif du Centre canadien pour les victimes de torture à Toronto déclare qu’Ottawa devrait faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il mette fin au siège de la région du Tigré et permette à l’aide de pénétrer dans la région.
Mulugeta Abai dit qu’Ottawa devrait jouer un rôle de leader pour demander au gouvernement d’Addis Abeba d’accepter de former un gouvernement inclusif et transitoire qui mettrait fin au conflit.
Affaires étrangères Canada n’a pas immédiatement répondu lundi à une demande de commentaire.
L’aggravation de la sécurité en Éthiopie a incité le Canada à retirer du pays les membres des familles des diplomates et le personnel non essentiel.
Selon les Nations Unies, après les violents combats qui ont éclaté il y a un an entre les troupes gouvernementales et les partisans du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), quelque 5,2 millions de personnes ont toujours besoin d’aide dans les régions éthiopiennes du Tigré, de l’Amhara et de l’Afar.
Selon les Nations unies, on craint que des milliers de personnes aient été tuées et que plus de deux millions aient été forcées de fuir leurs foyers, sur fond d’allégations de violations généralisées des droits de l’homme par toutes les parties.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 8 novembre 2021.