Le patriarche orthodoxe est hospitalisé au début de sa visite de 12 jours aux États-Unis.
WASHINGTON — Le chef spirituel des 200 millions de chrétiens orthodoxes orientaux dans le monde a été hospitalisé dimanche à Washington, le premier jour complet d’une visite de 12 jours aux États-Unis, et y passera la nuit, a indiqué l’archidiocèse orthodoxe grec d’Amérique.
L’archidiocèse a déclaré que le patriarche œcuménique Bartholomée se préparait à partir pour un service à la cathédrale de Sainte-Sophie dans la capitale nationale lorsqu’il s’est senti mal « en raison du long vol et du programme complet d’événements à l’arrivée ».
« Son médecin lui a conseillé de se reposer et, par excès de prudence, de se rendre à l’hôpital universitaire George Washington « pour observation », selon l’archevêché. Plus tard dimanche, il a déclaré que le patriarche « se sentait bien » et qu’il devrait sortir lundi.
Bartholomée, 81 ans, a un vaste programme couvrant les questions religieuses, politiques et environnementales. Son programme comprend une rencontre lundi avec le président américain Joe Biden et diverses cérémonies et réunions interconfessionnelles.
Le patriarche est considéré comme le premier parmi ses égaux dans la hiérarchie orthodoxe orientale, ce qui lui confère une certaine importance mais pas le pouvoir d’un pape catholique.
Lors du dernier de ses nombreux voyages dans le pays au cours de ses 30 années de mandat, Bartholomée devrait aborder des questions allant de la restructuration en cours de l’Eglise américaine au statut de son Eglise dans son pays natal, la Turquie.
Bartholomée doit recevoir un diplôme honorifique de l’Université de Notre Dame jeudi, lors d’un événement soulignant les efforts déployés pour améliorer les liens entre orthodoxes et catholiques, plusieurs siècles après la rupture décisive des deux églises en 1054, due à des différends sur la théologie et les revendications de suprématie du pape.
Tout comme son influence est limitée en Turquie, elle l’est aussi dans la communion orthodoxe orientale, enracinée en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, avec une diaspora mondiale. Une grande partie de la communion est constituée d’églises nationales qui sont gouvernées de manière indépendante, le patriarche œcuménique n’ayant qu’une importance symbolique, bien qu’il supervise directement les orthodoxes grecs et certaines autres juridictions.
L’Église orthodoxe russe, qui compte environ 100 millions d’adhérents, a notamment affirmé son indépendance et son influence et a rejeté la reconnaissance par Bartholomée, en 2019, de l’indépendance des Églises orthodoxes en Ukraine, où le patriarche de Moscou revendique toujours la souveraineté.
Outre ses rencontres prévues avec de hauts responsables américains, Bartholomée prévoit également d’organiser une cérémonie d’ouverture de porte à l’église grecque orthodoxe et sanctuaire national Saint-Nicolas de New York, qui a été construite pour remplacer une église paroissiale détruite lors des attentats du 11 septembre 2001, et pour commémorer les personnes tuées au World Trade Center voisin.
Un rapport du Pew Research Center de 2017 a révélé qu’il y avait environ 200 millions d’orthodoxes orientaux dans le monde. Il fait état d’environ 1,8 million d’orthodoxes aux États-Unis, dont près de la moitié sont des orthodoxes grecs.
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