Les femmes ne sont toujours pas promues : étude
Une nouvelle étude montre que les femmes sont toujours sous-représentées dans le vivier de talents des entreprises et qu’il existe toujours un « échelon cassé » qui rend la promotion difficile.
L’étude publiée mardi par la société de conseil en données McKinsey and Co. montre que, bien que les femmes soient à un pour cent de la parité hommes-femmes dans les postes de premier échelon, la progression stagne aux niveaux supérieurs.
Les femmes occupaient 49 % des postes de premier échelon l’année dernière, contre 45 % en 2017.
Aux niveaux de directeur et de cadre supérieur, cela tombe à 37 et 35 pour cent, respectivement.
Les entreprises semblent embaucher un nombre similaire d’hommes et de femmes pour les postes subalternes, mais la représentation des femmes chute de 12 points de pourcentage lorsqu’il s’agit de postes de direction — la plus forte baisse d’un niveau à l’autre dans tout le pipeline.
Entre le niveau de l’encadrement et celui de la direction, la représentation des femmes chute encore de sept points de pourcentage, les femmes occupant 30 % des postes de la direction.
L’auteur du rapport, Sandrine Devillard, compare le manque de progression auquel les femmes sont confrontées à un entonnoir où les femmes et les hommes sont embauchés de manière égale, mais où les femmes sont confrontées à des difficultés supplémentaires lorsqu’elles tentent d’accéder aux niveaux supérieurs.
Les difficultés rencontrées par les femmes pour gravir les échelons de l’entreprise sont généralement attribuées à un ensemble de problèmes, notamment le manque de mentorat, la pénalité de la maternité – les répercussions sur le salaire, l’emploi et la carrière auxquelles les femmes sont confrontées lorsqu’elles ont des enfants – et les cultures d’entreprise qu’elles comparent à un club de garçons, où les promotions sont accordées aux personnes ayant des antécédents et des intérêts similaires à ceux des personnes qui prennent les décisions d’embauche.
L’ascension dans les entreprises est encore plus difficile pour les femmes de couleur, qui ont moins de chances que les hommes et les femmes blanches d’être promues du niveau d’entrée au niveau de direction.
McKinsey a constaté que les femmes de couleur représentent 17 pour cent des employés de premier échelon et qu’elles ne sont plus que six pour cent dans les postes de direction.
L’étude est basée sur des données recueillies par McKinsey entre mai et août 2021 auprès de 423 employeurs américains et canadiens et sur une enquête menée auprès de plus de 65 000 personnes dans 88 entreprises.
La société a également examiné les données canadiennes qui ont isolé cinq mille 317 réponses à un sondage auprès de travailleurs canadiens et d’autres données provenant de 51 entreprises du pays employant collectivement plus d’un million de personnes dans 10 secteurs d’activité.