Vote du caucus conservateur sur le leadership de M. O’Toole
OTTAWA — Le caucus conservateur se réunit actuellement pour décider s’il veut qu’Erin O’Toole reste le chef du parti.
Un tiers des 118 députés du caucus ont signé une lettre plus tôt cette semaine pour forcer la tenue d’un vote à scrutin secret sur son leadership lors de la réunion du caucus de mercredi, une expression de ce que les initiés du parti ont dit être un large mécontentement à l’égard de la performance d’O’Toole.
O’Toole s’est battu pour conserver son rôle dans une certaine mesure depuis la défaite électorale des conservateurs en septembre 2021, atteignant ce point après qu’une poignée d’associations de circonscriptions électorales aient lancé des appels pour un vote sur la direction avant celui prévu lors du congrès national du parti en 2023.
Le leader en difficulté a présenté cette situation comme « un jugement » où le parti doit faire un choix sur le type de parti qu’il veut être à l’avenir, une question avec laquelle les conservateurs sont aux prises depuis un certain temps.
Ces derniers jours, des députés actuels et anciens se sont exprimés, publiant des lettres ouvertes expliquant à leurs collègues pourquoi ils pensent qu’il est temps pour O’Toole de partir.
Parmi les préoccupations exprimées par les députés actuels et anciens figurent les « volte-face » de M. O’Toole sur des questions clés, ainsi que la perte de sièges et de députés dans des régions clés du pays, alors que le parti était en tête des sondages au début de la campagne 2021. D’autres estiment qu’il n’a pas défendu la Charte des droits et libertés pendant la pandémie et qu’il n’a pas réussi à unir le parti.
Il y a également eu des désaccords au sein du parti sur les positions plus modérées d’O’Toole sur la thérapie de conversion, les dépenses déficitaires et la tarification du carbone, après qu’il se soit présenté comme le choix « vrai bleu » pendant sa candidature à la direction.
Le caucus doit examiner et retirer le chef du parti et élire un remplaçant intérimaire par le biais d’une série de votes de la Loi sur la réforme pris peu après la dernière élection.
Pour permettre la révision anticipée de la direction qui a lieu aujourd’hui – ce à quoi O’Toole a résisté lorsqu’un sénateur conservateur a fait pression pour que les membres aient la chance de voter tôt – 20 % du caucus devait signer un accord officiel pour déclencher le processus, ce qui a été fait.
Si plus de 50 pour cent des députés votent en faveur de l’éviction de M. O’Toole, il sera démis de ses fonctions de chef et le caucus votera alors pour élire un chef intérimaire.
O’Toole semble toujours avoir le soutien des membres clés de son équipe de direction, bien que la majorité des députés conservateurs aient refusé de déclarer leur position lorsqu’ils ont été interrogés par les journalistes mardi.
Les deux parties du vote ont indiqué qu’elles sont convaincues qu’elles auront le nombre de voix nécessaires aujourd’hui pour arriver en tête.
Si O’Toole est évincé, les membres du parti seront plongés dans leur deuxième course à la direction au milieu de la pandémie de COVID-19, et devront choisir un nouveau leader pour la troisième fois depuis 2015.