Une nouvelle fuite apparaît avant le lancement de la fusée lunaire de la NASA.
Une nouvelle fuite s’est produite alors que la NASA alimentait sa nouvelle fusée lunaire mardi en vue d’un lancement au milieu de la nuit. Il s’agit de la troisième tentative pour faire tourner une capsule vide autour de la lune pour la première fois en 50 ans.
Pour tenter de resserrer la valve qui fuit, l’équipe de lancement a dépêché deux techniciens et un responsable de la sécurité sur l’aire de lancement – une équipe dite rouge. Le travail était considéré comme simple, mais dangereux, et des secouristes étaient prêts à intervenir.
« Il s’agit d’une opération dangereuse à l’intérieur de la zone de danger de l’explosion, et l’équipe de lancement suivra chacun de leurs mouvements », a déclaré Derrol Nail, commentateur du lancement à la NASA.
Des fuites de carburant ont perturbé les deux premières tentatives à la fin de l’été, puis deux ouragans ont entraîné de nouveaux retards. Bien que les ingénieurs n’aient jamais trouvé la cause des fuites d’hydrogène, ils ont modifié le processus d’alimentation en carburant afin de minimiser les fuites et se sont montrés confiants dans le fait que toute la plomberie de la fusée de 98 mètres resterait étanche et intacte.
La NASA a ajouté une heure à l’opération pour tenir compte du ralentissement du remplissage, indispensable pour réduire la pression sur les conduites de carburant et maintenir les joints en place. Cela semblait fonctionner, mais une fuite d’hydrogène intermittente est apparue vers la fin de l’opération de six heures à un nouvel endroit. La valve qui fuit se trouve sur la plate-forme de lancement, et non sur la fusée, ont souligné les responsables, et elle est nécessaire pour réapprovisionner l’hydrogène liquide lorsqu’il se dissipe de l’étage central.
La fusée était alimentée en gaz avec près de 3,7 millions de litres d’hydrogène et d’oxygène super froid lorsque la dernière fuite s’est produite. Le compte à rebours s’est poursuivi pendant que les réparations étaient en cours.
La NASA s’attendait à ce que 15 000 personnes se pressent au Centre spatial Kennedy pour le lancement aux petites heures du matin mercredi, et que des milliers d’autres s’alignent sur les plages et les routes à l’extérieur des portes. L’agence spatiale disposait de deux heures pour faire décoller la fusée, avant de se retirer jusqu’à samedi.
La fusée Space Launch System, connue sous le nom de SLS, a fait ses débuts avec trois mannequins de test, mais sans astronautes à l’intérieur de la capsule d’équipage située au sommet, que la NASA espère mettre en orbite lunaire.
Ce premier vol d’essai devait durer trois semaines et se terminer par un amerrissage dans le Pacifique. La priorité absolue de la NASA pour cette mission de 4,1 milliards de dollars est de vérifier le bouclier thermique de la capsule pendant la rentrée dans l’atmosphère, afin que quatre astronautes puissent s’y attacher pour la prochaine mission lunaire en 2024. Cette mission serait suivie d’un alunissage pour deux personnes en 2025.
La NASA a envoyé des astronautes sur la Lune pour la dernière fois en décembre 1972, mettant ainsi fin au programme Apollo.