Un hôpital de Montréal sert du bannock aux patients autochtones
Un nouveau plat réconfortant est au menu des patients autochtones du Centre universitaire de santé McGill de Montréal.
La bannique est un plat qui a été transmis de génération en génération.
« C’est un plat que l’on mange à presque tous les repas. C’est le pain traditionnel qu’ils font à la maison « , explique Christiane Azzi, coordonnatrice des services alimentaires.
Ce n’était pas une option lorsque George Matches, 70 ans, était à l’hôpital pour une opération du cancer l’automne dernier.
Les médecins se sont inquiétés lorsqu’il a refusé de manger pendant son séjour de deux semaines. Ce n’est que lorsqu’il est sorti de l’hôpital qu’il a finalement révélé pourquoi.
Il a dit : « La nourriture de l’hôpital me rappelle la nourriture du pensionnat », explique la psychiatre Marie-Josée Brouillette. « Je n’étais pas du tout consciente que la nourriture pouvait être si déclenchante et si traumatisante ».
Des allumettes ont commencé à s’ouvrir au personnel sur la façon dont une visite à l’hôpital peut être plus accueillante.
L’une des idées était d’inclure un aliment traditionnel.
C’est ainsi que la quête a commencé pour perfectionner une recette de bannock, en consultation avec les communautés des Premières Nations.
L’espoir est que le pain plat ne remplisse pas seulement les estomacs, mais qu’il remonte aussi le moral dans un contexte qui peut être terrifiant.
« Le retour dans un environnement familier est beaucoup plus bénéfique que nous ne le pensons. C’était donc pour cela, pour les réconforter, pour essayer de les faire se sentir en sécurité », explique Julie Woodfine, infirmière de liaison en psychiatrie, qui travaille depuis longtemps dans le Nord avec les communautés inuites et des Premières nations.
Malheureusement, Matches est décédé plus tôt cette année, sans se rendre compte de l’héritage qu’il a laissé derrière lui.
« Nous avons été très touchés. Cela signifiait beaucoup pour nous », déclare Dinah Matches, l’une des quatre filles de Matches, depuis sa maison de Chisasibi, au Québec.
L’hôpital a pour objectif d’offrir un jour du bannock à tous les patients.