Travailleurs du sexe : Les avocats affirment que les lois violent les droits de la Charte
Les avocats représentant les travailleurs du sexe marginalisés soutiendront aujourd’hui devant la Cour supérieure de l’Ontario que les lois actuelles sur la prostitution violent la Charte canadienne des droits et libertés.
L’Alliance canadienne pour la réforme des lois sur le travail du sexe a commencé à faire valoir dans une salle d’audience de Toronto, lundi, que les lois régissant le travail du sexe favorisent la stigmatisation, invitent à la violence ciblée et suppriment le consentement sûr.
Les avocats représentant les travailleurs du sexe transgenres, indigènes et noirs devraient faire valoir aujourd’hui que les lois adoptées par les conservateurs de l’ère Harper sont trop restrictives et nuisent de manière disproportionnée aux groupes marginalisés.
La Cour suprême du Canada a annulé l’interdiction de la prostitution en 2013 après que des avocats ont fait valoir que les dispositions existantes étaient disproportionnées, trop larges et qu’elles mettaient les travailleurs du sexe en danger.
Les avocats affirment que les nouvelles lois sont plus restrictives que celles qu’elles ont remplacées et continuent de criminaliser le travail du sexe.
L’alliance affirme qu’il ne devrait pas y avoir de lois pénales spécifiques au travail du sexe, et elle a des dizaines de recommandations pour créer une industrie plus réglementée.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 4 octobre 2022.