Steve Bannon, allié de Trump, condamné à 4 mois pour outrage à magistrat
Steve Bannon, un allié de longue date de l’ancien président Donald Trump, a été condamné vendredi à purger quatre mois derrière les barreaux après avoir défié une citation à comparaître de la commission de la Chambre des représentants qui enquête sur l’insurrection du 6 janvier au Capitole américain.
Le juge a autorisé Bannon à rester en liberté en attendant l’appel et a également imposé une amende de 6 500 dollars américains dans le cadre de la sentence. Bannon a été reconnu coupable en juillet de deux chefs d’accusation d’outrage au Congrès : l’un pour avoir refusé de se soumettre à une déposition et l’autre pour avoir refusé de fournir des documents.
Le juge de district américain Carl Nichols a prononcé la sentence après avoir déclaré que la loi était claire : l’outrage au Congrès est passible d’une peine minimale obligatoire d’au moins un mois derrière les barreaux. Les avocats de Bannon avaient fait valoir que le juge aurait pu le condamner à la probation à la place. Les procureurs avaient demandé que Bannon soit envoyé en prison pour six mois.
Le panel de la Chambre des représentants avait demandé le témoignage de Bannon sur son implication dans les efforts de Trump pour renverser l’élection présidentielle de 2020. Bannon n’a pas encore témoigné ni fourni de documents au comité, ont écrit les procureurs.
Les procureurs ont fait valoir que Bannon, 68 ans, méritait la peine la plus longue parce qu’il avait poursuivi une « stratégie de mauvaise foi » et que ses déclarations publiques dénigrant la commission elle-même indiquaient clairement qu’il voulait saper leurs efforts pour aller au fond de la violente attaque et empêcher qu’une telle chose ne se reproduise.