Résidences Les Floralies : Une enquête québécoise fait état d’un « abus sous toutes ses formes ».
Un rapport commandé par le gouvernement sur les conditions de vie dans deux établissements privés de soins de longue durée à Montréal a révélé des mauvais traitements généralisés à l’égard des résidents des deux établissements.
Les Résidences Floralies situées dans les arrondissements de Lachine et de LaSalle ont été mises sous tutelle le 1er septembre, suite à des allégations de mauvais traitements.
Le rapport d’un employé retraité du ministère de la Santé, rendu public jeudi, fait état d’un « abus sous toutes ses formes » dans les résidences, y compris la violence et la négligence de la part des employés et un manque de traitement et de services.
Les résidents présentaient des plaies non traitées, de la déshydratation et des signes de violence tels que des ecchymoses, et le rapport a révélé qu’il y avait peu de mesures en place pour prévenir les chutes ou traiter les comportements liés à la démence.
L’enquêteur Michel Delamarre a également conclu que les mauvais soins et le contrôle des infections ont probablement aggravé une épidémie de streptocoque A l’été dernier qui a tué un total de six personnes.
La ministre des Aînés, Sonia Bélanger, a promis d’agir pour mettre en œuvre les 21 recommandations de Delamarre et améliorer la qualité des soins pour tous les résidents du système de soins de longue durée.
« Ce que nous avons vu à Floralies n’est pas le traitement que nos aînés méritent « , a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Elle a déclaré que des changements étaient en cours dans l’ensemble du réseau, notamment l’ajout d’inspecteurs, et que son ministère assurerait un suivi pour veiller à ce que les maisons soient conformes aux normes.
« Je ne tolérerai aucune forme d’abus, en particulier lorsqu’ils touchent des personnes âgées », a-t-elle ajouté.
Dans le rapport, qui est daté du 7 octobre, Delamarre a constaté des problèmes généralisés dans la gestion des foyers, y compris un manque de personnel qualifié et un manque de coordination et de planification.
Les services professionnels étaient presque inexistants, et l’établissement ne disposait pas de programmes et de politiques concernant « le soin des plaies, l’utilisation de moyens de contention, le suivi du poids, l’hydratation, les comportements liés à la démence, l’évaluation de la douleur ou les soins de fin de vie », peut-on lire dans le rapport.
Ses recommandations incluent la création d’un plan complet pour améliorer les soins, y compris la garantie d’un personnel adéquat, ainsi qu’une collaboration plus étroite avec les résidents.
Il a suggéré que la province doit également clarifier les rôles et les responsabilités des autorités sanitaires locales et des maisons privées.
Bien que les maisons soient privées, la moitié ou plus de leurs lits étaient occupés par des résidents couverts par un accord avec les autorités sanitaires.
Les parties des résidences consacrées aux soins de longue durée ont été placées sous la tutelle des autorités sanitaires locales pour 180 jours, à compter du 1er septembre, mais cette période pourrait être prolongée si nécessaire, a indiqué la province.
— Cet article de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 17 novembre 2022.