Pour mettre fin à la pandémie, le Canada doit diriger les efforts de vaccination à l’étranger : épidémiologiste
Le Canada doit contribuer à diriger les efforts de vaccination à l’étranger afin de prévenir la prochaine variante dangereuse et de mettre véritablement fin à la pandémie, selon un épidémiologiste.
« La pandémie ne sera pas terminée avant longtemps, à moins que les nations plus riches, comme le Canada, ne se ressaisissent et ne réalisent que près de 3,3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas encore reçu leur premier vaccin », a déclaré Ananya Banerjee, professeur au département d’épidémiologie et de biostatique de l’Université McGill, à CTVNews.ca dans une interview vidéo mardi.
Selon certaines estimations, ce chiffre s’élève à plus de 3,5 milliards de personnes, ce qui signifie qu’environ 43 % de la population mondiale n’a pas encore reçu sa première dose. La majorité de cette population vit dans des pays à faible revenu, dont certains pays d’Afrique, certaines régions d’Asie et d’Amérique latine, a-t-elle précisé.
Mme Banerjee estime qu’il faut en faire davantage pour montrer aux Canadiens que les mesures de confinement et les restrictions auxquelles ils sont confrontés ici sont directement liées au fait que le virus peut se propager et muter dans d’autres pays. Selon elle, les taux de vaccination dans les pays à faible revenu se heurtent à d’énormes obstacles, notamment des obligations strictes en matière de droits de propriété intellectuelle qui empêchent ces pays de fabriquer leurs propres vaccins à ARNm à un prix abordable, et l’incapacité de leurs gouvernements à négocier avec les sociétés pharmaceutiques la livraison des vaccins de la même manière que les pays plus riches.
Alors qu’elle affirme que les travailleurs de première ligne et les groupes vulnérables ont besoin d’une quatrième dose de vaccins COVID-19, Mme Banerjee affirme que davantage d’actions sont nécessaires pour acheminer les doses aux pays qui n’ont pas reçu leur première injection.
Voir la vidéo complète ci-dessus pour en savoir plus sur ce que Banerjee estime devoir être fait.