Météo de la Colombie-Britannique : Examen par le coroner des décès causés par le dôme thermique
Une enquête sur les centaines de décès survenus en Colombie-Britannique pendant un phénomène météorologique connu sous le nom de dôme de chaleur a montré que presque tous les décès sont survenus à l’intérieur.
La coroner en chef Lisa Lapointe a publié un rapport mardi, indiquant que 98 % des décès se sont produits à l’intérieur. Le rapport a également révélé que 67 % des personnes décédées étaient âgées de 70 ans ou plus et que 56 % vivaient seules.
- M. Lapointe parlera de ces conclusions lors d’une conférence de presse diffusée EN DIRECT sur CTVNewsVancouver.ca à 10 heures.
En 2021, la chaleur extrême a fait 619 victimes dans la province alors que les températures ont battu des records et dépassé les 40 C pendant plusieurs jours d’affilée à la fin juin et au début juillet. La Colombie-Britannique a vu quadrupler le nombre de décès que la région connaît habituellement pendant cette période.
Présentant une liste de recommandations dans le rapport d’un groupe d’experts en la matière, M. Lapointe a déclaré que les urgences liées aux changements climatiques continueront d’être un problème.
« Nous devons tirer tous les enseignements possibles de la perte tragique de vies humaines de l’été dernier afin d’appuyer la sensibilisation future et les stratégies ciblées en matière de santé et de sécurité publiques « , a déclaré M. Lapointe dans un communiqué de presse. « Je suis encouragé par le travail déjà en cours dans les ministères et les organisations, et je crois que les recommandations du groupe d’experts soutiendront l’amélioration des résultats pour les personnes en Colombie-Britannique, si des événements de chaleur similaires se produisent à l’avenir. »
Les recommandations du groupe comprennent la mise en œuvre d’un système coordonné de réponse aux alertes de chaleur, l’identification et le soutien des populations vulnérables et la création de stratégies d’atténuation à long terme.
QUI SONT LES VICTIMES ?
Le rapport a révélé plus d’informations sur l’identité des victimes du dôme de chaleur de 2021, suggérant quelles populations vulnérables doivent être soutenues à l’avenir, comme le recommandait le panel.
Par exemple, le rapport indique que les décès liés à la chaleur étaient plus nombreux chez les personnes inscrites sur un registre de maladies chroniques, comme celles souffrant de schizophrénie, de troubles liés à l’utilisation de substances, d’épilepsie, de maladie pulmonaire obstructive chronique, de dépression, d’asthme, de troubles de l’humeur et d’anxiété et de diabète.
En outre, les rapports indiquent que plus de 60 % des personnes décédées avaient consulté un professionnel de la santé dans le mois précédant leur décès.
La plupart des personnes décédées « vivaient dans des quartiers socialement ou matériellement défavorisés » et la plupart d’entre elles ne disposaient pas d’un système de refroidissement adéquat dans leur maison.
Près des trois quarts des décès ont eu lieu dans les autorités sanitaires de Fraser et Vancouver Coastal.
RÉPONSE TARDIVE ?
Le rapport du groupe d’experts suggère également une réponse lente de la part des organismes chargés d’informer le public de la chaleur extrême, affirmant qu’il y avait « un décalage entre les alertes à la chaleur émises par Environnement et Changement climatique Canada et les organismes publics et la réponse du public ».
Les équipes d’urgence ont également été touchées, les appelants du 911 subissant des retards importants dans certains cas.
Selon le rapport, 29 % des appels au 911 ont pris plus de cinq secondes pour être traités entre le 26 et le 30 juin. Le 29 juin, il a fallu plus de cinq secondes pour répondre à 52 % des appels.
Pour certains, c’était encore pire. Le rapport indique que dans 17 cas, les appelants du 911 « ont été mis en attente pendant une période prolongée » et dans six cas, « les appelants ont été informés qu’aucune ambulance n’était disponible au moment de leur appel ».
ALERTES DE CHALEUR COORDONNÉES
L’une des recommandations du groupe d’experts charge la province d’adopter un système d’alerte et d’intervention en cas de chaleur, ou HARS, dans le cadre d’un projet pilote d’ici la fin du mois. Une partie de ce système consiste à classer les événements météorologiques extrêmes dans la catégorie des » alertes de chaleur » ou des » urgences de chaleur extrême « .
Lundi, la province a étendu son système Alert Ready, qui envoie des notifications sur les téléphones cellulaires, pour inclure les avertissements de chaleur et les urgences de chaleur extrême.
Le critère pour la première alerte est lorsqu’il y a deux jours consécutifs ou plus au cours desquels la température maximale de jour est supérieure au seuil normal.
La province a déclaré que l’alerte pour un avertissement de chaleur serait émise lorsqu’il y a une augmentation modérée du risque pour la santé.
Elle s’attend à ce que ce type d’alerte soit émis jusqu’à trois fois par été.
Une deuxième urgence de chaleur extrême peut être déclarée lorsque le risque est élevé pour le public et que les températures maximales de jour sont supérieures au seuil pendant trois jours ou plus.
Le gouvernement prévoit que ce type d’alerte pourrait se produire deux fois en une décennie.
Avec des fichiers de Bhinder Sajan et Penny Daflos de actualitescanada Vancouver.