Loi sur les urgences : Windsor envisage de retarder le plan de dégagement du pont
La surintendante Dana Earley de la Police provinciale de l’Ontario dit qu’elle a brièvement envisagé de reporter une opération visant à dégager un barrage de manifestants sur le pont Ambassador à Windsor, en Ontario, craignant que cela n’aggrave l’occupation en cours au centre-ville d’Ottawa.
Earley témoigne devant la commission chargée d’enquêter sur la décision du gouvernement fédéral d’utiliser la loi sur les situations d’urgence l’hiver dernier pour évacuer les manifestants qui protestaient contre les restrictions du COVID-19 en bloquant les rues d’Ottawa et plusieurs passages frontaliers.
Les manifestants d’Ottawa étaient déjà retranchés autour de la colline du Parlement depuis des semaines, sans que la fin ne soit en vue, lorsque la police était prête à agir sur la manifestation bloquant le passage frontalier le plus fréquenté du Canada à Windsor.
Earley affirme que le 11 février, elle avait un plan et que ses agents étaient prêts à intervenir, mais elle craignait qu’une opération policière de grande envergure n’aggrave la situation à Ottawa.
Ses commandants stratégiques l’ont convaincue de se concentrer sur ce qui était le mieux pour Windsor.
Ils ont lancé leur opération le lendemain et ont rouvert le pont le 14 février, le jour même où le gouvernement fédéral a invoqué la Loi sur les urgences.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 8 novembre 2022.