Loi sur les urgences : Le directeur du SCRS témoigne à l’enquête
Le directeur du service de renseignement canadien a déclaré au premier ministre qu’il soutenait la décision d’invoquer la loi sur les situations d’urgence l’hiver dernier, même s’il estimait que les barrages de protestation à travers le pays ne correspondaient pas à la définition stricte du service d’une menace pour la sécurité canadienne.
Le témoignage de David Vigneault aujourd’hui est essentiel pour la Commission d’urgence de l’ordre public, qui examine la décision du gouvernement d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence en réponse aux manifestations.
La Loi sur les urgences définit une urgence d’ordre public comme une menace à la sécurité du Canada, telle que définie dans la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité.
Vigneault affirme qu’aucune menace de ce genre ne s’est matérialisée pendant les manifestations du « Convoi de la liberté », mais il était convaincu qu’une menace à la sécurité nationale devait être interprétée différemment dans le contexte de la Loi sur les urgences.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré une urgence d’ordre public le 14 février, la première fois que cette loi a été utilisée depuis sa création en 1988.
M. Vingeault affirme qu’on lui a demandé son avis avant d’invoquer la Loi sur les urgences et qu’il a répondu au premier ministre qu’il pensait que c’était « nécessaire » compte tenu de ce qui se passait dans le pays.
Interrogé sur le résumé, voici ce que Vigneault a dit : « Il y avait une compréhension très claire de la signification de ces mots dans les limites de la Loi sur le SCRS. Et ce qui m’a rassuré, c’est qu’il y avait… dans le contexte de la Loi sur les urgences, il devait y avoir une interprétation distincte. » https://t.co/JGuvO7KUik
– Rachel Aiello (@rachaiello) 21 novembre 2022
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 21 novembre 2022.