L’Inde saisit 725 millions de dollars de la société chinoise Xiaomi
Les autorités indiennes ont saisi samedi 725 millions de dollars auprès de la société chinoise de smartphones Xiaomi, l’accusant d’avoir enfreint les lois sur les changes du pays en effectuant des transferts de fonds illégaux à l’étranger, ont indiqué des responsables.
L’Enforcement Directorate, l’agence indienne d’investigation financière, a indiqué sur Twitter qu’elle avait saisi le montant auprès de l’unité locale de Xiaomi. Cette décision fait suite à une enquête lancée par l’agence fédérale en février dernier, suite à des inquiétudes concernant des transferts de fonds illégaux, selon les médias locaux.
L’agence a déclaré que le fabricant de smartphones avait transféré 725 millions de dollars à « trois entités basées à l’étranger » sous le couvert de paiements de redevances, selon une déclaration citée par le Press Trust of India. Au début du mois, l’agence avait également interrogé le vice-président mondial de Xiaomi, Manu Kumar Jain, au bureau régional de la société à Bengaluru, dans le sud du pays, selon PTI.
Le fabricant de smartphones a déclaré s’être conformé aux lois locales et a ajouté que ses « paiements de redevances et ses déclarations » étaient « légitimes et véridiques », selon une déclaration citée par la télévision de New Delhi.
Il y a deux ans, l’Inde a interdit plus de 100 applications appartenant à des Chinois alors que les tensions entre les pays montaient en flèche à la suite d’affrontements frontaliers. En juin 2020, les troupes indiennes et chinoises se sont battues à coups de bâtons, de pierres et de poings le long d’une section contestée de leur frontière, faisant 20 morts parmi les soldats indiens et quatre parmi les soldats chinois.
Depuis février de l’année dernière, les deux pays ont retiré leurs troupes de certains sites, mais ils maintiennent toujours une présence. En mars, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s’est rendu à New Delhi pour discuter de l’accélération du désengagement des troupes et de la possibilité de désescalader la situation.