Les sénateurs américains appellent à une répression commerciale contre le Canada en raison des quotas laitiers et des politiques numériques.
Deux sénateurs américains de premier plan exhortent l’administration Biden à sévir contre le Canada, qui « bafoue » ses obligations envers ses partenaires commerciaux nord-américains.
Le sénateur démocrate Ron Wyden de l’Oregon et le sénateur républicain Mike Crapo exposent leurs préoccupations dans une lettre adressée à la représentante américaine au commerce, Katherine Tai.
La lettre indique que les producteurs laitiers américains n’obtiennent toujours pas l’accès au marché canadien auquel ils ont droit en vertu de l’accord États-Unis-Mexique-Canada.
Elle décrit également la taxe sur les services numériques prévue par le Canada comme étant discriminatoire et soulève des préoccupations similaires concernant la nouvelle législation visant à réglementer le streaming et les nouvelles en ligne.
Selon les sénateurs, ces trois mesures accorderaient un traitement préférentiel au contenu canadien et refuseraient aux entreprises technologiques américaines un accès équitable au marché au nord de la frontière.
La lettre fait suite aux réunions qui ont eu lieu cette semaine à San Diego entre les émissaires commerciaux américains, canadiens et mexicains, ainsi qu’au Sommet des leaders nord-américains qui s’est tenu à Mexico au début du mois.
L’USMCA, appelé CUSMA au Canada, a été au centre d’un certain nombre de différends bilatéraux et trilatéraux depuis son entrée en vigueur à l’été 2020.
« Trois ans plus tard, il est décevant de constater que le Canada et le Mexique n’ont pas réussi à se conformer pleinement à l’accord — et, dans certains cas, ont bafoué leurs obligations », écrivent les sénateurs.
« L’USTR doit prendre des mesures décisives pour garantir le respect total de l’accord et des conclusions des groupes spéciaux de règlement des différends. Il est essentiel de veiller à ce que chaque chapitre de l’USMCA soit pleinement et rapidement appliqué. »
Le Canada et le Mexique ont leurs propres problèmes avec la façon dont les États-Unis interprètent l’accord, qui a été signé en 2018 après de longs efforts trilatéraux pour remplacer l’ALENA.
Alors que le sommet de Mexico se terminait, un groupe spécial de règlement des différends s’est prononcé contre les États-Unis sur la façon dont ils interprètent les règles qui déterminent l’origine des principaux composants automobiles.
Il n’est pas encore clair si les États-Unis ont l’intention de se conformer à cette décision.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 27 janvier 2023.