Les présidents du conseil d’administration de Hockey Canada défendent le leadership de l’organisation
Les présidents du conseil d’administration de Hockey Canada, anciens et actuels, se sont défendus face aux questions de la Chambre des communes sur la façon dont l’organisme de hockey a traité les allégations d’agressions sexuelles et sur la façon dont les sommes ont été versées dans le cadre de poursuites judiciaires.
L’ancien président Michael Brind’Amour et la présidente intérimaire Andrea Skinner ont comparu par vidéoconférence mardi devant un comité permanent du Patrimoine canadien à Ottawa.
Skinner a été nommée présidente intérimaire du conseil d’administration après la démission de Brind’Amour le 6 août.
La ministre des sports du Canada, Pascale St-Onge, et le défenseur des droits des victimes, Sheldon Kennedy, sont parmi les personnes qui demandent à la direction de Hockey Canada de se retirer afin de changer la culture de l’organisation.
« Les comportements toxiques existent dans toute la société », a déclaré M. Skinner. « Suggérer que le comportement toxique est en quelque sorte un problème spécifique au hockey, ou faire du hockey le bouc émissaire de la culture toxique est, à mon avis, contre-productif pour trouver des solutions, et risque de négliger le changement qui doit être fait plus largement, pour prévenir et traiter les comportements toxiques, en particulier contre les femmes. »
Elle et Brind’Amour ont été interrogés sur les raisons pour lesquelles le président et chef de la direction de Hockey Canada, Scott Smith, n’a pas été congédié ou pourquoi une firme de relations publiques coûteuse a été engagée pour limiter les dégâts.
« Ce que nous avons entendu, c’est qu’il y a un appel à une nouvelle perspective. Hockey Canada a obtenu un point de vue extérieur. Nous prenons des mesures pour changer notre façon de communiquer « , a déclaré M. Skinner.
« Notre conseil ne partage pas le point de vue selon lequel Hockey Canada devrait procéder à d’autres changements de leadership en ce moment. En tant que conseil, nous continuons à soutenir le directeur général et la direction. «
Le maintien de la stabilité de la direction pendant une période tumultueuse pour l’organisation, qui fait actuellement l’objet d’un examen de la gouvernance et dont les élections au conseil d’administration sont imminentes en novembre, ne se fait pas au détriment du changement de culture, a déclaré Skinner.
Le président des Oilers d’Edmonton, Bob Nicholson, qui a été président et chef de la direction de Hockey Canada de 1998 à 2014, n’a pas comparu, mais le comité lui a demandé de se présenter à une prochaine audience.
Hockey Canada est sous le microscope national depuis le mois de mai, lorsqu’il a été révélé qu’il avait réglé une poursuite avec une femme qui alléguait avoir été agressée sexuellement par huit joueurs de l’équipe masculine junior de hockey de 2018 lors d’un gala tenu en juin à London, en Ontario, cette année-là.
Parmi les autres révélations qui ont suivi, Hockey Canada a admis avoir puisé dans les cotisations des membres du hockey mineur pour payer des responsabilités non assurées, notamment des réclamations pour abus sexuels.
De plus, la police de Halifax a été invitée à enquêter sur une agression sexuelle présumée commise par des membres de l’équipe masculine junior de 2003.
Le gouvernement fédéral a gelé le financement de Hockey Canada et a convoqué ses dirigeants sur le tapis du comité permanent le 20 juin et les 26-27 juillet.
Smith, l’ancien président Tom Renney, le directeur financier Brian Cairo et l’ancien vice-président des assurances et de la gestion des risques Glen McCurdie étaient parmi les personnes interrogées. Les présidents du conseil d’administration ont comparu devant le comité pour la première fois.
Il a été révélé lors des audiences de juillet que Hockey Canada avait versé 7,6 millions de dollars en neuf règlements liés à des plaintes pour agression et abus sexuels depuis 1989.
Ce chiffre n’inclut pas le paiement de cette année d’une somme non divulguée au plaignant de London. La majorité de cet argent est allée aux personnes abusées par l’entraîneur de hockey junior Graham James.
Face à la perte de commandites d’entreprises et à l’indignation du public, Hockey Canada a présenté un plan d’action pour régler les problèmes de sécurité du sport et a déclaré qu’il n’utiliserait plus le « Fonds national d’équité » pour régler les plaintes pour agression sexuelle.
Hockey Canada a également nommé l’ancien juge de la Cour suprême Thomas Cromwell pour mener un examen de sa gouvernance.
Un rapport provisoire de recommandations est attendu avant l’assemblée générale annuelle du conseil en novembre.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 4 octobre 2022.