Les partis d’opposition s’unissent pour convoquer des réunions d’urgence des comités de santé et d’éthique de la Chambre des représentants.
Alors que le Parlement ne doit pas reprendre ses séances régulières avant la fin du mois, les partis d’opposition font pression pour que deux comités soient rappelés rapidement afin de se pencher sur les efforts actuels du gouvernement fédéral en matière de réponse au COVID-19 et sur l’utilisation des données cellulaires des Canadiens pour informer les mesures de santé publique.
Le Comité de la santé de la Chambre des communes a reçu l’appui du Bloc Québécois et du NPD. Des députés des trois partis d’opposition ont fait équipe pour écrire une lettre au président du comité, le député libéral Sean Casey.
Les députés demandent que le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, ainsi qu’une série de hauts fonctionnaires de la santé et de l’approvisionnement, se présentent pour discuter de la situation en ce qui concerne l’offre d’un soutien d’urgence aux provinces confrontées à des pénuries, les directives sur la durée de la quarantaine, la disponibilité des rappels, des tests rapides et des thérapies COVID-19, ainsi que l’accès aux masques N95 et, éventuellement, aux vaccins spécifiques à une variante.
La Chambre des communes ne doit pas reprendre ses travaux avant le 31 janvier. Toutefois, si au moins quatre membres d’un comité appartenant à au moins deux partis politiques différents demandent une réunion d’urgence, celle-ci peut être convoquée.
La lettre– signée par les quatre députés conservateurs membres du comité ainsi que par le député du Bloc québécois Luc Thériault et le député du NPD Don Davies – demande que la réunion ait lieu avant la fin de la semaine et qu’elle dure au moins trois heures.
De plus, les conservateurs et le Bloc Québécois ont cosigné une demande pour que le Comité de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique de la Chambre des communes convoque une réunion d’urgence pour examiner l’utilisation par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) de données anonymes sur la mobilité pendant la pandémie COVID-19.
La lettre, envoyée au président du comité et député conservateur Pat Kelly, ne précise pas le calendrier ni les paramètres des personnes qui seraient appelées à témoigner dans le cadre de l’étude.
Comme l’a rapporté la Presse canadienne, l’ASPC a déclaré que son analyse des données de localisation mobile est utilisée pour éclairer les décisions en matière de politiques et l’efficacité des messages et des restrictions de santé publique.
a été utilisée par divers niveaux de gouvernement tout au long de la pandémie à des fins similaires. Au début de la pandémie de COVID-19, les données de localisation des utilisateurs canadiens ont été communiquées aux gouvernements par le biais de rapports réguliers sur les déplacements.
En ce qui concerne la raison pour laquelle les conservateurs fédéraux demandent maintenant un examen plus approfondi de cette pratique, le député conservateur et membre du comité John Brassard a déclaré aux journalistes lundi qu’il pense que les Canadiens s’attendent à ce que les élus s’assurent qu’il y a une « surveillance appropriée » de ces types de programmes.
« Il est vital que nous ne permettions pas à la réponse de COVID de créer un recul permanent des droits et libertés des Canadiens, y compris leur droit fondamental à la vie privée », a déclaré M. Brassard. Il a également récemment écrit au commissaire à la protection de la vie privée du Canada, demandant à Daniel Therrien d’examiner si l’utilisation de ces données par l’agence constitue une violation de la vie privée.