Les manifestants accusent le dirigeant du Sri Lanka d’être responsable de la grave crise économique.
Des manifestations anti-gouvernementales ont secoué la capitale du Sri Lanka mardi en exigeant la démission du président Gotabaya Rajapaksa, alors que le pays traverse la pire crise économique de son histoire.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant le bureau du président à Colombo, menées par des partisans du parti d’opposition de la Force populaire unie.
Le leader de l’opposition Sajith Premadasa s’est adressé à la manifestation, déclarant qu’elle marquait le début d’une campagne visant à évincer le gouvernement.
« Vous souffrez maintenant depuis deux ans. Pouvez-vous souffrir davantage ? » a-t-il dit à la foule portant des pancartes et des bannières anti-gouvernementales.
Premadasa a qualifié le gouvernement en place de « diabolique » et l’a rendu responsable de la plupart des problèmes économiques du pays.
Les manifestants ont accusé le gouvernement de mal gérer l’économie et de créer une crise de devises étrangères qui a conduit à des pénuries de produits de première nécessité comme le carburant, le gaz de cuisine, le lait en poudre et les médicaments.
Le Sri Lanka a du mal à payer ses importations car ses réserves en devises sont à un niveau historiquement bas.
Rajapaksa doit s’adresser à la nation mercredi. Il devrait parler de la crise économique et des solutions possibles.
La pénurie de carburant a réduit les transports à l’intérieur du pays, y compris les fournitures essentielles, et a entraîné des coupures de courant quotidiennes qui durent des heures.
Face à la crise budgétaire, la Banque centrale du Sri Lanka a laissé flotter la monnaie nationale la semaine dernière, entraînant sa dévaluation de 36% et une nouvelle hausse brutale des prix.
Les autorités ont étendu l’interdiction d’importation à certains fruits et produits laitiers, en plus de l’interdiction existante sur les importations de voitures, de carreaux de sol et d’autres produits, afin d’endiguer la sortie de devises étrangères.
La crise budgétaire du Sri Lanka est en partie due à l’encours de la dette extérieure, qui s’élève à quelque 7 milliards de dollars US.