Les députés conservateurs Aitchison et Dalton officialisent leur candidature à la direction du parti.
OTTAWA — Deux autres députés conservateurs se sont joints à la liste des candidats à la direction du parti dimanche, l’Ontarien Scott Aitchison et le Britannique Marc Dalton ayant lancé leur campagne.
Aitchison, 49 ans, a choisi une brasserie artisanale dans sa ville natale de Huntsville, en Ontario, pour son événement d’ouverture, promettant de mettre fin aux pitreries et aux jeux politiques hyperpartisans qui sont maintenant la norme dans la politique canadienne.
« Plus de chamailleries partisanes n’est tout simplement pas la solution », a-t-il déclaré, alors qu’une foule énergique agitait des pancartes colorées sur lesquelles était simplement imprimé le mot « Scott ».
« La résolution des problèmes nécessite un véritable leadership. Cela fait maintenant deux mandats que je suis au Parlement. Et je suis consterné par l’énergie gaspillée en jeux politiques, au lieu de faire avancer les choses. Ce qui manque à Ottawa, c’est le leadership. »
Il a promis une campagne exempte d’attaques contre ses adversaires et axée sur l’économie, la sécurité nationale et mondiale, le changement climatique et le logement.
Dalton, 61 ans, a fait son lancement sur Twitter, en disant dans une vidéo postée que l’une de ses premières actions en tant que chef sera d’initier une enquête publique sur la façon dont les libéraux fédéraux ont géré la pandémie de COVID-19.
Dalton a accusé les libéraux d’avoir utilisé les contrats de pandémie pour remplir les poches de leurs amis, d’avoir pris des décisions basées sur la politique plutôt que sur la santé publique, et d’avoir ignoré les preuves concernant les blessures causées par les vaccins pour aller de l’avant avec des « mesures coercitives pour faire vacciner les gens. »
Les deux hommes ont été élus pour la première fois à la Chambre des communes en 2019. Aitchison a déjà été conseiller puis maire à Huntsville, et Dalton a été député libéral de la Colombie-Britannique.
Leur entrée signifie qu’il y a maintenant quatre députés en exercice qui se présentent, dont Pierre Poilievre et Leslyn Lewis.
Il y a maintenant huit candidats au total, les quatre députés en poste étant rejoints par l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, le maire de Brampton (Ontario) Patrick Brown, le député indépendant de l’Ontario Roman Baber et l’homme d’affaires de la Saskatchewan Joseph Bourgault.
Les conservateurs choisissent leur troisième chef en cinq ans après que le caucus conservateur ait écarté Erin O’Toole au début de février.
Les candidats ont jusqu’au 19 avril pour entrer dans la course et jusqu’au 3 juin pour vendre des adhésions. Le vote aura lieu le 10 septembre.
La promesse de M. Aitchison de ne pas mener une campagne d’attaques contraste fortement avec ce qui s’est passé dans la course jusqu’à présent.
Brown et Poilievre se sont directement affrontés sur Twitter la semaine dernière après que Brown ait accusé Poilievre de soutenir des « politiques discriminatoires » qui ciblent les immigrants alors qu’il était ministre en 2015.
Il faisait spécifiquement référence au soutien de Mme Poilievre à l’interdiction du port du niqab par les femmes lors des cérémonies de citoyenneté, une politique de l’ancien gouvernement conservateur qui a finalement été annulée par les tribunaux.
En réponse, Poilievre a accusé Brown de « mensonges » purs et simples sur tous les sujets, de la politique d’interdiction du niqab à sa position sur les taxes sur le carbone et le nouveau programme d’éducation sexuelle de l’Ontario.
Poilievre a à son tour lancé de vives attaques contre Charest, un ancien chef du parti progressiste-conservateur au niveau national qui a dirigé les libéraux provinciaux au Québec. Poilievre a déclaré que Charest n’est pas un vrai conservateur.
Poilievre, avec les appuis de 44 députés conservateurs actuels, est considéré comme le favori de la course, éclipsant largement les appuis du caucus de Charest, qui en a neuf, et de Brown et Lewis qui en ont deux.
Samedi, Brown a reçu un appui important de la part de la députée de Calgary Michelle Rempel Garner, qui avait refusé d’appuyer qui que ce soit lors des deux dernières courses.
L’unique soutien de Aitchison dimanche est venu du député de Kenora, Eric Melillo.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 20 mars 2022.
Correction :
Ceci est un article corrigé. Une version antérieure avait mal orthographié le prénom de Marc Dalton.