Les chefs de l’APN votent pour un examen médico-légal de ses finances
Les délégués de l’Assemblée des Premières Nations ont accepté un examen médico-légal de ses finances remontant à au moins dix ans, dans une résolution affirmant qu’il existe un grave problème au sein de l’assemblée qui cause un « préjudice de réputation ».
Cette résolution intervient après que la chef nationale RoseAnne Archibald ait déclaré avoir été suspendue le mois dernier pour avoir tenté d’enquêter sur la corruption au sein de l’organisation.
Le comité exécutif a déclaré que Mme Archibald a été suspendue pendant qu’une enquête sur quatre plaintes déposées contre elle par son personnel est menée.
Les chefs ont voté pour la réintégrer mardi et un vote de non-confiance dans la direction d’Archibald a été retiré de l’assemblée sans vote mercredi.
Avant l’approbation de l’audit jeudi, certains chefs ont exprimé leurs inquiétudes quant au coût de l’examen financier, tandis que d’autres l’ont qualifié de processus nécessaire pour « établir la vérité. »
Le chef Lance Haymond de la Première nation Kebaowek au Québec a appuyé la résolution. Il a déclaré que le temps était venu d’adopter un nouveau modèle de gouvernance pour que l’assemblée puisse se rapprocher de son peuple.
« C’est génial que vous sachiez que nous utilisons ce modèle depuis 40 ans, mais il est cassé. Faisons le travail. Obtenons les réponses que les chefs demandent, et travaillons à une APN plus renouvelée et meilleure qui réponde vraiment aux réalités que nous devons vivre aujourd’hui. »
La résolution demande également au chef national et au comité exécutif de l’APN de se réunir pour soigner leurs relations, de participer à l’enquête sur les ressources humaines pour résoudre les plaintes du personnel et de cesser de parler aux médias jusqu’à ce que l’enquête soit terminée.
Le chef de la bande indienne d’Okanagan, Byron Louis, a déclaré aux délégués que l’audit et les autres mesures approuvées dans la résolution permettront un processus qui fournit des preuves.
« Lorsque vous portez des accusations de corruption, de préjugés sexistes, vous savez, de népotisme et tout cela, vous portez ces accusations contre nous parce que nous sommes l’assemblée et c’est quelque chose qui doit être très clair. »
Après le vote, le chef de la Première Nation de Serpent River, Brent Bisaillon, s’est approché du microphone et a exprimé sa déception.
« avec les actions de l’assemblée » et a annoncé qu’il quitterait la réunion plus tôt.
« Ce n’est pas du leadership. Ce n’est pas ce que notre peuple attend de nous en tant que dirigeants « , a-t-il dit.
« Nos jeunes ont interpellé cette assemblée pour inaction, et ces derniers jours ont été embourbés dans le drame et l’égo. »
Bisaillon a déclaré que sa nation suspendrait sa participation au reste de l’assemblée en « ces temps d’incertitude, de distractions et de manque de leadership au sein de l’APN ».
Rosalie LaBillois, coprésidente du conseil des jeunes de l’APN, a déclaré mercredi que la politique et les désaccords sur le leadership au sein de l’assemblée ont fait obstacle aux sujets indigènes les plus importants.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 7 juillet 2022.
L’Assemblée des Premières Nations vote en faveur de la résolution d’urgence #01. Elle demande au Comité des chefs sur le renouvellement de la Charte de faire des recommandations concernant la portée d’une vérification judiciaire remontant à au moins dix ans. 75% en faveur. Les amendements ont supprimé le mot « corruption ». @CTVVancouver pic.twitter.com/O3IA3QnveW
– Ben Miljure (@CTVNewsBen)