Les Canadiens sont divisés sur l’augmentation des impôts pour les dépenses de défense : sondage
Selon un nouveau sondage, les Canadiens sont divisés sur la question de savoir s’ils sont en faveur d’une augmentation de l’impôt sur le revenu pour aider à renforcer les dépenses de défense du Canada contre d’éventuelles menaces.
Le dernier sondage d’opinion national de Nanos Research, commandé par CTV News et The Globe and Mail, indique que 19 pour cent des répondants sont en faveur de cette mesure et que 28 pour cent y sont plutôt favorables. Cependant, le sondage a montré que 31 pour cent des personnes interrogées s’opposent à l’augmentation des impôts pour les dépenses de défense, tandis que 17 pour cent s’y opposent quelque peu.
Cinq pour cent des répondants ont déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs de ce qu’ils pensaient de cette mesure.
Selon Nanos, les Canadiens ont partagé des points de vue similaires lorsqu’ils ont été interrogés sur l’augmentation de la TVH de un pour cent pour aider le budget de la défense du Canada.
Les résidents du Québec étaient les plus susceptibles de s’opposer à cette mesure, tandis que ceux du Canada atlantique, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique étaient les plus favorables à l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour les dépenses de défense.
D’un point de vue générationnel, le sondage a révélé que les jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans sont plus susceptibles de s’opposer à l’augmentation de l’impôt sur le revenu (46 pour cent) et de la TVH (également 46 pour cent) pour les dépenses de défense, comparativement aux Canadiens plus âgés de 55 ans et plus, dont 20 pour cent s’opposent à l’augmentation de l’impôt sur le revenu et 24 pour cent à l’augmentation de la TVH.
Ce sondage intervient dans un contexte d’invasion de l’Ukraine par la Russie et de risque d’escalade.
Le Canada consacre actuellement environ 1,39 % de son PIB à son budget de la défense, ce qui n’est pas à la hauteur de la demande de l’OTAN d’allouer deux pour cent des dépenses du PIB. Pour atteindre l’objectif de l’OTAN, le Canada devrait s’engager à dépenser des milliards de dollars de plus chaque année.
Bien qu’ils soient divisés sur l’augmentation des impôts pour aider à financer les dépenses de défense, Nanos a constaté que les Canadiens sont « marginalement favorables » à l’idée de consacrer plus d’argent à la défense pour relever les défis posés par des menaces telles que la guerre en Ukraine, plutôt qu’aux programmes sociaux pour relever les défis posés par la pandémie de COVID-19.
Selon le sondage, 45 % des personnes interrogées sont en faveur d’une augmentation des dépenses en matière de défense, contre 39 % qui préfèrent que ces dépenses soient consacrées à des programmes de soutien destinés à aider les personnes en difficulté face à la pandémie. Parmi les personnes interrogées, 16 % se disent incertaines.
Les résidents du Québec (47 pour cent) sont plus susceptibles de favoriser les dépenses pour les programmes sociaux, selon Nanos, tandis que les Canadiens des Prairies sont plus susceptibles de soutenir l’augmentation des dépenses de défense.
Nanos rapporte que les jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans (55 pour cent) sont également plus susceptibles d’être en faveur d’une augmentation des dépenses pour les programmes sociaux afin d’aider le COVID-19, comparativement aux Canadiens plus âgés (30 pour cent).
La marge d’erreur de ce sondage est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
MÉTHODOLOGIE
Nanos a mené un sondage aléatoire hybride à double base de sondage (lignes terrestres et cellulaires) par téléphone et en ligne auprès de 1 000 Canadiens âgés de 18 ans ou plus, entre le 18 et le 22 mars 2022, dans le cadre d’un sondage omnibus. Les participants ont été recrutés au hasard par téléphone à l’aide d’agents en direct et ont répondu à un sondage en ligne. L’échantillon comprenait à la fois des lignes terrestres et des lignes cellulaires à travers le Canada. Les résultats ont été vérifiés statistiquement et pondérés par âge et par sexe en utilisant les dernières données du recensement. L’échantillon est stratifié géographiquement pour être représentatif du Canada.
Les individus ont été appelés de façon aléatoire en utilisant la composition aléatoire du numéro avec un maximum de cinq rappels.