Le travail des enfants reste un problème pour les produits canadiens : ONG
De nombreux Canadiens ne sont toujours pas conscients de l’implication du travail forcé des enfants dans les produits qu’ils achètent, selon World Vision Canada (WVC), une agence à but non lucratif.
Le travail des enfants a connu sa première augmentation en deux décennies en 2021, au plus fort de la pandémie de COVID-19, et 79 millions d’enfants étaient impliqués dans le travail forcé en 2022, selon l’Organisation internationale du travail.
Au début du mois de juin, le gouvernement a abordé la question du travail forcé des enfants dans les chaînes d’approvisionnement des entreprises et a exprimé son soutien au projet de loi S-211, qui obligerait les entreprises canadiennes et les ministères à examiner minutieusement les chaînes d’approvisionnement afin de protéger les travailleurs.
« Nous commençons enfin à voir un certain mouvement », a déclaré Katherine Dibbon, une jeune dirigeante de World Vision Canada, à la chaîne d’information de CTV samedi.
« Proposé par la sénatrice (Julie) Miville-Dechene, (le projet de loi) cherche à protéger les droits des enfants et à donner l’information aux consommateurs au Canada. »
Dibbon dit que si la plupart des Canadiens ne peuvent pas faire grand-chose pour arrêter le travail des enfants à partir de la base, il est probable que de nombreux consommateurs feront leur part en évitant d’acheter auprès de certaines entreprises une fois que la législation les obligera à être transparents sur leurs travailleurs.
Près de 160 000 Canadiens ont signé la pétition de World Vision Canada demandant au gouvernement d’obliger les entreprises à prévenir les violations des droits de l’homme dans l’ensemble de leurs activités et à rendre compte publiquement de leurs progrès.
En 2020, le gouvernement canadien a interdit l’importation de biens produits par le travail forcé dans le cadre du tarif douanier.
La nouvelle loi devrait obliger les entreprises canadiennes et les ministères fédéraux à rendre compte chaque année des mesures prises pour prévenir et réduire le risque que le travail forcé ou le travail des enfants soit utilisé par eux ou dans leurs chaînes d’approvisionnement.
« Nous sommes encouragés par les progrès récents du gouvernement du Canada visant à faire avancer une législation clé pour aider à résoudre ce problème », a déclaré Michael Messenger, président et directeur général de World Vision Canada, dans un communiqué.
« Avec le travail des enfants en hausse pour la première fois en 20 ans en raison de la pandémie mondiale et d’autres facteurs, le problème du travail des enfants au Canada continuera de croître sans une action audacieuse pour le résoudre. Les Canadiens doivent être en mesure de prendre des décisions d’achat en toute connaissance de cause. »
Avec des fichiers de la Presse Canadienne