Le maire de Montréal et les pompiers rendent hommage au pompier décédé lors d’une opération de sauvetage
La maire de Montréal, Valérie Plante, et le Service de sécurité incendie de Montréal ont rendu hommage au pompier Pierre Lacroix lundi, après que son corps ait été repêché dans le fleuve Saint-Laurent, où il est décédé en effectuant un sauvetage aquatique.
Lacroix est allé sous l’eau dimanche soir pour aider un bateau en détresse et a été sorti de l’eau avec le bateau sous lequel il était coincé.
Le chef des pompiers de Montréal, Richard Liebmann, a confirmé lundi matin que les équipes de recherche et de sauvetage ont repéré le pompier disparu avec une caméra dans le fleuve Saint-Laurent parmi les débris du bateau qui a coulé.
Lacroix, marié et père de deux enfants, est mort en secourant les occupants d’une petite embarcation en détresse dans ce que Liebmann a qualifié de zone « extrêmement dangereuse ».
« Le pompier Lacroix a fait le sacrifice ultime en venant en aide à deux personnes », a déclaré M. Liebmann en annonçant son décès.
Mme Plante a indiqué que les drapeaux de la Ville de Montréal seront mis en berne en l’honneur du pompier, qui était basé à la caserne 64 dans l’arrondissement de Lachine à Montréal.
« La ville de Montréal est une grande famille », a-t-elle déclaré. « J’invite la population à avoir une pensée pour tous ceux qui nous servent, parfois au péril de leur vie. »
Les équipes ont utilisé une caméra pour confirmer que le pompier était coincé sous le bateau, et le chef des pompiers a déclaré plus tard qu’il faudrait du temps pour le récupérer dans les dangereux et rapides rapides rapides de Lachine.
Plusieurs services d’urgence ont été mobilisés pour retrouver le pompier. Des équipes des services d’incendie de La Prairie, Longueuil, Varennes et Saint-Jean-sur-Richelieu travaillaient aux côtés de leurs homologues montréalais, ainsi que des patrouilleurs aquatiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et des équipes de sauvetage des Forces armées canadiennes.
Des recherches par hélicoptère devaient également être effectuées au lever du jour, au-dessus du fleuve et de la rive.
Un bateau de sauvetage a chaviré alors que les équipages assistaient un bateau en détresse. Un pompier est allé sous l’eau, et a depuis été repéré par une caméra piégée sous l’épave d’un bateau sous l’eau.
Selon les informations transmises en début de nuit par la Sûreté du Québec (SQ), une embarcation transportant quatre pompiers de Montréal s’est portée au secours de deux personnes à bord d’une autre embarcation en détresse dans le secteur des rapides de Lachine, dans l’arrondissement de LaSalle, vers 19 h 10 dimanche.
Les deux personnes ont été secourues, mais pour une raison quelconque, le bateau des pompiers a chaviré, plongeant l’équipe de sauvetage dans les rapides.
« Donc les gens qu’ils ont secourus, ils sont allés dans l’eau, avec les pompiers », a déclaré le chef de la division incendie de Longueuil, Stéphane Difruscia, dimanche soir. « Mais maintenant, toutes ces personnes sont retrouvées, sauf un pompier ».
Trois d’entre eux ont été secourus et transportés à l’hôpital, tout comme les deux victimes.
RAPPEL DU SACRIFICE
L’annonce de la mort d’un membre des services d’urgence dans l’exercice de ses fonctions a suscité un élan de soutien dans toute la province.
Mme Plante a déclaré que c’était un triste rappel que les premiers intervenants mettent leur vie en danger pour la protection de la communauté.
« Au nom de tous les Montréalais, je tiens à offrir mes condoléances aux membres de la famille ainsi qu’à tous les pompiers du SIM et du syndicat des pompiers pour la perte tragique d’un père, d’un ami et d’un homme de courage mort en service », a écrit Plante.
L’adversaire de Plante aux prochaines élections, Denis Coderre, a ajouté ses condoléances.
« Un lundi matin très triste », a-t-il écrit. « Je présente mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à ses collègues, qui risquent leur vie pour notre sécurité. »
LES RAPIDES PEUVENT ÊTRE MORTELS
Corran Addison est un kayakiste olympique et six fois champion du monde, qui a déménagé à Montréal en 1997 spécifiquement à cause des rapides de Lachine. Il a assisté à l’opération de sauvetage depuis sa cuisine et s’est dit : » Oh non. Pas encore », car il craignait qu’une autre vie ne soit perdue dans l’eau.
Addison fait régulièrement du kayak sur les rapides et emmène même son fils de sept ans avec lui. Il sait qu’ils peuvent être très dangereux si la personne n’est pas familière avec eux.
« Je connais les rapides à l’envers, à l’intérieur et à l’extérieur, donc quand vous le savez, ils ne sont pas particulièrement dangereux », a-t-il déclaré. « Si vous ne connaissez pas les rapides, si vous ne savez pas où vous allez, si vous ne savez pas quoi faire, si vous ne savez pas comment rester calme si les choses deviennent hors de contrôle, alors ils sont extrêmement dangereux, voire mortels. Les rapides de Lachine tuent un certain nombre de personnes chaque année. »
M. Addison dit qu’il a constaté un changement dans la façon dont les intervenants se dirigent vers les rapides, ce qui l’inquiète, ainsi qu’une perte de connaissances sur l’eau dans la région.
« Il y avait beaucoup de connaissances impliquées dans le sauvetage », a-t-il dit. « Je ne dis pas que ces connaissances ont disparu, mais elles semblent être moins répandues ».
— Avec des fichiers de la Presse canadienne.