Le Canada sanctionne davantage de Russes dans le Donbas
Le Canada a imposé des sanctions à plus de 200 personnes fidèles au président russe Vladimir Poutine dans la région orientale de Donbas, en Ukraine.
Affaires mondiales Canada indique que les nouvelles mesures visent 11 hauts fonctionnaires et 192 autres membres des conseils populaires des républiques populaires autoproclamées de Louhansk et de Donetsk pour avoir soutenu l’attaque de Poutine dans la région.
Les forces russes soutiennent les rebelles séparatistes dans la région de Donbas depuis huit ans, après l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014.
Cette insurrection séparatiste soutenue par la Russie a fait 14 000 morts avant le début, le 24 février, de la guerre totale menée par Poutine pour prendre le contrôle du pays, une attaque qui a échoué face à une résistance ukrainienne déterminée, soutenue par des armes occidentales.
Poutine a maintenant recentré sa guerre sur la région orientale de l’Ukraine, principalement russophone, se retirant d’une tentative infructueuse de prendre la capitale Kiev et de chasser le gouvernement du président Volodymyr Zelenskyy.
Les sanctions canadiennes sont axées sur la nouvelle tentative russe d’annexer des régions du Donbas en ciblant les personnes qui tentent de soutenir la prochaine phase de la guerre russe contre l’Ukraine, qui dure depuis deux mois.
« Le Canada ne restera pas les bras croisés en regardant le président Poutine et ses complices tenter de redessiner les frontières de l’Ukraine en toute impunité. Le droit international doit être respecté », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.
« Le Canada utilise tous les outils à sa disposition pour s’assurer que l’ordre international fondé sur des règles est maintenu et que les complices de violations du droit international répondent de leurs crimes. »
Le Canada a sanctionné plus de 1 000 personnes ou entités de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie depuis l’invasion du 24 février, ce qui porte à 1 400 le nombre total de personnes sanctionnées depuis l’annexion de la Crimée en 2014.
Mardi, M. Joly a indiqué que les actifs sanctionnés et gelés pourraient être réaffectés pour aider les victimes.
« Nous cherchons à obtenir la capacité non seulement de saisir, mais aussi d’autoriser la confiscation des actifs des personnes et des entités sanctionnées et de nous permettre d’indemniser les victimes avec le produit de cette confiscation. Ces changements feraient du régime de sanctions du Canada le premier du G7 à permettre ces actions », a déclaré M. Joly dans un communiqué.
« Déjà, les sanctions paralysent l’économie de la Russie et épuisent les ressources dont dispose Poutine pour poursuivre sa guerre illégale. Nous continuerons à exercer une pression maximale sur le régime de Poutine et à imposer des coûts sévères pour cette guerre de choix. »
Le sénateur Ratna Omidvar a un projet de loi avec cet objectif qui est actuellement en troisième lecture au Sénat.
Joly s’est entretenu mardi avec le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et les deux hommes ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine.
Le ministre de la défense Anita Anand sera à Washington plus tard cette semaine pour des réunions en personne avec le secrétaire à la défense américain Lloyd Austin au Pentagone.
La semaine dernière, le Canada a ajouté 14 autres Russes à sa liste de sanctions, dont les deux filles adultes de Poutine, Maria Vorontsova, 36 ans, et Katerina Tikhonova, 35 ans.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 27 avril 2022.
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