L’auteur Howard White imprègne la Sunshine Coast de sagesse et d’humour.
Par Howard White. Harbour Publishing, 205pp, couverture souple
De temps en temps, je tombe sur un livre qui me donne l’impression d’être un plombier. Comme le savent les amateurs de hockey, c’est le terme utilisé pour désigner un joueur travailleur et sans grand talent.
Mais cette fois, j’applique ce mot à l’écriture. Ici sur la côte : Réflexions de la ceinture pluviale est l’un de ces livres.
C’est parce que l’auteur, Howard White, fondateur de Harbour Publishing, est tellement intelligent et compétent qu’il nous fait nous demander pourquoi nous nous donnons la peine de picorer sur un clavier pour gagner notre vie.
Dans ce recueil de 50 histoires de la Sunshine Coast, le lauréat de la Stephen Leacock Memorial Medal for Humour s’attaque à tout, du nom de la région – il pleut en fait presque toute l’année – au désir des escrocs de l’immobilier de nommer les rues de manière à attirer plus d’acheteurs.
Il y a aussi des essais très informés et amusants qui mettent en évidence la folie d’un lien fixe avec la Sunshine Coast et les conventions orthographiques incompréhensibles appliquées par les universitaires aux noms de lieux indigènes.
« Je n’ai jamais compris comment les partisans du renouveau linguistique espèrent ramener les langues mourantes dans l’usage populaire en les épelant dans un alphabet qui ne peut être déchiffré que par ceux qui ont un diplôme en linguistique », écrit White.
Ailleurs dans le livre, il se penche sur la valeur immobilière des bateaux que les gens utilisent rarement. Il y a aussi l’histoire amusante d’un homme qui déteste les voyages et dont la conclusion est surprenante.
En cours de route, White nous offre de délicieuses portions d’histoire de la Sunshine Coast.
C’est l’écriture de la Colombie-Britannique dans ce qu’elle a de meilleur – si conversationnelle, si profonde, et si totalement sans prétention. Pas étonnant que ce type ait été décoré de l’Ordre du Canada.