La pollution atmosphérique affecte les fœtus dans l’utérus, selon une étude
Une nouvelle étude a révélé que les fœtus peuvent avoir des particules de carbone noir dans leurs organes en développement en raison de la pollution atmosphérique, dès le premier trimestre de la grossesse.
L’étude récente publiée dans Lancet Planetary Health a découvert qu’un nouveau-né et son placenta sont exposés à la pollution atmosphérique, et plus particulièrement aux nanoparticules de carbone noir, au même degré que son porteur.
Des scientifiques de l’Université d’Aberdeen au Royaume-Uni et de l’Université de Hasselt en Belgique ont étudié 60 paires mère-né, dont des nourrissons de moins de quatre semaines.
Ils ont examiné le carbone noir, une matière noire fuligineuse qui est libérée dans l’air par des sources de combustion de combustibles fossiles telles que les moteurs à combustion interne et les centrales électriques au charbon, pour voir si ce polluant atmosphérique pouvait atteindre le fœtus.
Ils ont découvert que des particules de carbone noir se trouvaient dans le sang du cordon, c’est-à-dire le sang qui reste dans le placenta et le cordon ombilical après la naissance d’un bébé, ce qui confirme que ces particules peuvent traverser le placenta et entrer dans le système de circulation du fœtus.
En outre, cette recherche est la première à découvrir que les nanoparticules de carbone noir peuvent traverser le placenta et pénétrer dans le fœtus dans l’utérus dès le premier trimestre de la grossesse.
On a ensuite constaté que la pollution pénètre dans les organes en développement du fœtus, tels que le foie, les poumons et le cerveau.
Il s’agit d’une découverte inquiétante, ont écrit les chercheurs de l’étude, car la période d’exposition est essentielle au développement des organes du fœtus.
Alors qu’il a été démontré que l’exposition de la mère à la pollution de l’air pendant la grossesse entraîne des résultats négatifs à la naissance et provoque des maladies plus tard dans la vie de l’enfant, cette étude est la première à confirmer que ces particules se retrouvent effectivement dans le fœtus.