Interférence étrangère : Joly et son homologue chinois s’affrontent
La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et son homologue chinois ont eu un échange houleux sur les allégations selon lesquelles les envoyés de Pékin pourraient s’ingérer dans les affaires canadiennes.
Joly s’est entretenue avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, lors d’une réunion du G20 à New Delhi cette semaine, et lui a dit que le Canada n’accepterait pas que la Chine s’ingère dans la démocratie canadienne.
Le gouvernement libéral a été mis sous pression pour expliquer ce qu’il fait au sujet de l’ingérence présumée dans les deux dernières élections fédérales, qui a été révélée dans des articles de presse récents basés sur des fuites de sources de sécurité.
Les fonctionnaires canadiens qui étaient présents lors de l’échange disent que Joly a approché Qin, et que leur discussion a duré environ 20 minutes.
Les médias chinois ont rapporté que les allégations d’ingérence ne sont pas crédibles et que Qin a reproché à Joly de ne pas avoir condamné les rapports de Global News et du Globe and Mail.
Le bureau de Mme Joly affirme avoir dit à M. Qin qu’Ottawa ne permettrait pas aux diplomates chinois de violer les accords internationaux qui interdisent aux envoyés de s’ingérer dans la politique locale.
Voir la déclaration ci-dessous sur ma rencontre avec mon homologue chinois, le ministre Qin Gang. pic.twitter.com/na8qbwynUu
– Mélanie Joly (@melaniejoly) 3 mars 2023
Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 3 mars 2023.