Enquête sur la loi sur les urgences : Témoignage de Marco Mendicino
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, affirme que les ministres fédéraux se sont inquiétés de leur sécurité personnelle dès le début de la manifestation du « Convoi de la liberté » à Ottawa, car certains manifestants avaient affiché en ligne qu’ils visaient leurs maisons.
Mendicino est l’un des sept ministres qui doivent témoigner devant la Commission d’urgence sur l’ordre public, qui enquête sur la décision du gouvernement d’invoquer la Loi sur les urgences l’hiver dernier pour la première fois depuis l’adoption de cette loi en 1988.
Les notes d’une séance d’information ministérielle du 26 janvier montrent que la GRC savait que des manifestants tentaient de recueillir les adresses des députés, y compris du premier ministre, et qu’elle craignait que la manifestation ne s’étende à plusieurs endroits proches des domiciles des politiciens.
Selon Mendicino, la GRC a renforcé la sécurité autour de plusieurs ministres et de l’administrateur en chef de la santé publique du Canada, le Dr Theresa Tam, parce que les protestations étaient axées sur les restrictions de santé publique liées au COVID-19.
Les manifestants sont arrivés à Ottawa deux jours plus tard et ont garé des centaines de véhicules pour bloquer les rues de la ville pendant des semaines, tandis que des manifestations similaires ont bloqué les passages frontaliers internationaux.
Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré une urgence d’ordre public le 14 février, qualifiant les protestations de crise nationale qui mettait en danger la sécurité publique et économique.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 22 novembre 2022.