Dévoilement des armoiries du gouverneur général Mary Simon
La gouverneure générale Mary Simon a dévoilé ses nouvelles armoiries, décrites comme un reflet de sa culture inuite et de son « lien profond avec le Nord ».
Rideau Hall a fait l’annonce vendredi, déclarant que les armoiries reflètent l’histoire de la vie de Mme Simon, soulignant non seulement ses liens avec le Nord, mais aussi « son amour de la famille, ainsi que ses carrières distinguées en tant que diplomate canadienne, experte en affaires circumpolaires et son dévouement en tant que leader inuit ».
« Ce blason est mon histoire, ma véritable histoire, et il parle de mon engagement de toute une vie pour la construction de ponts et la famille, et de mes espoirs pour un avenir où nous respectons et partageons les histoires des uns et des autres pour aider à favoriser de meilleures relations entre les peuples », a déclaré Mme Simon dans un communiqué.
Les armoiries du gouverneur général apparaissent sur les documents officiels, les médailles académiques et les sceaux privés, ces derniers donnant une approbation officielle à certains documents tels que les commissions d’officiers des Forces armées canadiennes.
Rideau Hall affirme qu’un élément clé des armoiries est l’engagement de Simon envers la réconciliation.
Il inclut sa devise, « Ajuinnata », qui signifie « persévérer » ou « ne jamais abandonner » en inuktitut, a déclaré M. Rideau Hall.
LES SYMBOLES
Au centre des armoiries se trouve un bouclier dont les couleurs « représentent la neige et le ciel du nord du Canada », indique Rideau Hall sur son site Web. La forme de l’écu s’apparente à l' » amauti » ou parka porté par les mères inuites.
Le cimier comprend une huile de neige, « connue pour son agilité et sa capacité d’adaptation », ainsi que des bois de caribou, animaux qui « symbolisent l’interconnexion entre les humains et la nature. »
Sur chaque flanc se trouvent deux renards arctiques, « réputés pour leur endurance et leurs longs périples migratoires. »
Le renard de gauche porte au cou une fleur d’oseille de montagne, que l’on trouve au Nunavik, dans le nord du Québec, où Simon est né, tandis que le renard de droite porte un pendentif en forme de fleur de fraisier, l’emblème du clan Fraser, en l’honneur du mari de Simon, Whit Grant Fraser.
On voit également un harpon « kakivak », en l’honneur de la grand-mère inuit de Simon.
Un champ de myrtilles se trouve au bas, ou dans le compartiment, des armoiries, représentant le passe-temps favori de Simon, la cueillette de myrtilles, selon son bureau. Entre les deux se trouve la linaigrette, une plante nordique utilisée pour fabriquer des mèches pour le « qulliq », une lampe traditionnelle inuite.
« Les armoiries de Son Excellence sont simples dans leur composition et, en même temps, d’une complexité exquise dans leur signification », a déclaré Samy Khalid, le héraut d’armes du Canada, dans un communiqué.
« Il s’agit d’un emblème personnel qui sert un objectif public. Il illustre la façon dont l’héraldique peut exprimer les nombreuses facettes de l’identité d’une personne d’une manière structurée mais créative. L’histoire inspirante que ces armes racontent enrichit l’héraldique canadienne et perpétue cette tradition vivante. »