Code vestimentaire des écoles d’Ottawa : Le conseil scolaire qualifie d’inacceptable la campagne éclair
Le conseil scolaire catholique français d’Ottawa juge inacceptable la façon dont le code vestimentaire d’une école secondaire locale a été appliqué cette semaine.
Marc Bertrand, directeur de l’éducation du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), a déclaré dans une lettre aux familles samedi que le personnel du conseil a rencontré les élèves et les enseignants de l’école secondaire Beatrice-Desloges vendredi suite à des rapports selon lesquels plusieurs élèves, principalement des filles, avaient dépassé la longueur de leurs shorts.
« Le personnel de la commission scolaire est arrivé tôt vendredi matin à l’école afin d’y passer la journée et de rencontrer plusieurs élèves et membres du personnel concernés pour faire la lumière sur la situation », indique la lettre.
M. Bertrand a déclaré qu’une enquête a révélé que des membres de la direction de l’école et certains membres du personnel ont procédé au blitz vestimentaire et qu’un nombre indéterminé d’élèves, la plupart de sexe féminin, ont été appelés dans les couloirs.
« On a demandé à certains élèves de plier leur jambe vers l’arrière au niveau du genou alors qu’ils étaient debout afin de vérifier si le short porté était conforme au code vestimentaire », a déclaré M. Bertrand.
Il a précisé qu’aucun élève n’a été invité à se pencher en avant, et que les vêtements d’aucun élève n’ont été mesurés par une règle, comme le décrivent certaines versions des événements qui circulent en ligne, mais il a reconnu que de nombreux élèves se sont sentis dégradés et humiliés.
« Cette stratégie de vérification du code vestimentaire n’est pas encouragée par le CECCE et n’est pas acceptable », écrit Bertrand. « Tous les élèves doivent absolument être traités avec dignité et respect. Aucun élève ne devrait être soumis à une telle vérification de sa tenue vestimentaire et encore moins être interpellé devant ses camarades. La stratégie employée par l’école jeudi dernier ne reflète malheureusement pas ces valeurs, qui sont très chères au CECCE. »
Le conseil aborde la question de l’intervention de la police
Les élèves de Béatrice-Desloges ont organisé un débrayage de protestation vendredi après-midi. Pendant l’événement, la police est arrivée et une vidéo a montré un officier poussant un garçon contre une voiture de police. La police a déclaré qu’une personne a été arrêtée mais a été relâchée sans avoir été verbalisée ou inculpée.
Bertrand a déclaré que la police avait été appelée pour assurer la sécurité, car certains étudiants s’étaient installés dans la rue, bloquant la circulation. À un moment donné, un petit groupe d’élèves d’une autre commission scolaire est arrivé en voiture, a circulé de manière dangereuse dans la foule et n’a pas coopéré, a dit M. Bertrand, et la police est alors intervenue. Aucun des élèves de Béatrice-Desloges n’a été arrêté.
La manifestation a pris fin à 12h45 et les étudiants sont retournés à leurs études.
« La direction du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est est sincèrement désolée de ce dénouement et tient à s’excuser auprès des élèves et des familles qui ont été perturbés par ces événements », a déclaré M. Bertrand. « Des suivis sont en cours avec l’ensemble des écoles du CECCE afin de s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise pas. »
M. Bertrand a déclaré que le surintendant de l’éducation, Jason Dupuis, serait à l’école lundi pour faire le suivi avec les élèves concernés ou leurs parents.