Cinq choses à savoir sur le plan d’accessibilité financière du Canada
OTTAWA — Les libéraux ont lancé la session d’automne du Parlement mardi en déposant deux nouveaux projets de loi prévoyant des dépenses de plus de 4,5 milliards de dollars qui, espèrent-ils, atténueront la hausse du coût de la vie pour les Canadiens à revenu modeste.
Voici cinq choses à savoir sur le nouveau plan d’abordabilité du gouvernement :
1. LES LIBÉRAUX ESPÈRENT DOUBLER LES CRÉDITS DE LA TPS
Environ 11 millions de personnes qui ont déjà droit à des crédits pour la TPS bénéficieront d’un allégement double pendant environ six mois en vertu du projet de loi proposé. S’il est adopté, les personnes seules sans enfant recevront jusqu’à 234 $ de plus, et les couples avec deux enfants jusqu’à 467 $ de plus cette année. Les personnes âgées recevraient 225 $ de plus en moyenne, selon le gouvernement.
2. CERTAINS ENFANTS ONT DROIT À DES DOLLARS POUR LES SOINS DENTAIRES
Les enfants de moins de 12 ans dont les familles ont un revenu annuel inférieur à 90 000 $ sont admissibles à une nouvelle prestation pour soins dentaires s’ils n’ont pas déjà une assurance dentaire. Le gouvernement fédéral indique que les familles admissibles recevront jusqu’à 650 dollars par enfant et par an, en fonction de leurs revenus.
L’Agence du revenu du Canada demandera des détails sur les rendez-vous chez le dentiste et s’attendra à ce que les parents conservent les reçus pour montrer comment l’argent a été dépensé, mais le gouvernement affirme qu’il ne viendra pas réclamer si les familles ne dépensent pas chaque centime comme prévu.
Cependant, si l’ARC découvre que des personnes les ont intentionnellement induits en erreur ou ont utilisé les fonds de manière inappropriée, elles pourraient se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 $.
La prestation n’est qu’une mesure temporaire pendant que le gouvernement fédéral travaille sur un programme de soins dentaires plus complet et à long terme.
3. UN PEU D’AIDE ARRIVE POUR LES PERSONNES DONT LE LOYER ENGLOUTIT LEUR CHÈQUE DE PAIE
L’un des projets de loi proposés prévoit également la création d’un supplément unique de 500 $ à la prestation canadienne pour le logement. Ce chèque serait offert aux familles dont le revenu est inférieur à 35 000 $, ou aux célibataires gagnant moins de 20 000 $, qui consacrent également au moins 30 % de leur revenu au loyer.
L’idée est de rendre le loyer plus abordable pour les locataires à faible revenu qui luttent contre le coût de la vie.
4. LE CALENDRIER DES PAIEMENTS DÉPENDRA DE LA RAPIDITÉ AVEC LAQUELLE LE PROJET DE LOI SERA ADOPTÉ.
Les projets de loi contiennent environ 4,5 milliards de dollars de dépenses, dont 3,1 milliards n’étaient pas déjà réservés dans le budget 2022.
Les ministres du gouvernement souhaitent que les projets de loi soient rapidement adoptés par la Chambre des communes afin que les chèques puissent être livrés d’ici décembre – un mois particulièrement difficile pour de nombreuses familles à court d’argent.
Ils peuvent être certains que les projets de loi seront adoptés avec l’aide du NPD, qui a demandé les trois mesures, mais la rapidité avec laquelle cela se produira pourrait en fin de compte dépendre de l’opposition conservatrice, qui s’oppose à la méthode utilisée par les libéraux pour s’attaquer à l’abordabilité.
5. LES POLITICIENS S’AFFRONTENT POUR SAVOIR SI LES DÉPENSES VONT AGGRAVER L’INFLATION.
Le nouveau chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, s’en est pris aux libéraux, alléguant que leur plan « imprime plus d’argent, emprunte plus d’argent et jette de l’huile sur le feu inflationniste que le premier ministre a créé ».
Lors d’une conférence de presse, le ministre associé des Finances, Randy Boissonnault, a répliqué en disant que les dépenses ne sont pas « une mesure inflationniste » parce qu’elles sont destinées aux personnes qui ont des difficultés et qui n’ont pas d’économies dans lesquelles puiser.
Il a ajouté que les nouvelles dépenses ne représentent qu’une fraction de l’économie canadienne globale, qui s’élève à environ 2,6 billions de dollars. « Donc, c’est comme jeter une pierre dans le lac – le lac n’est pas inondé. Et c’est ce que nous faisons très attention à faire. »
Ce reportage de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 20 septembre 2022.