Boris Johnson contacté par la police au sujet des soirées de confinement
LONDRES — Le Premier ministre britannique Boris Johnson a reçu un questionnaire de la police métropolitaine de Londres dans le cadre de l’enquête sur les fêtes organisées à Downing Street lors des lockdowns du COVID-19, a indiqué son bureau samedi.
S’il s’avère qu’il a enfreint les règles COVID-19 de son gouvernement, le Premier ministre pourrait se voir infliger une amende et sera confronté à une pression encore plus forte pour démissionner de la part de ses collègues législateurs déjà furieux de sa proximité avec l’affaire du « partygate ».
Un nombre croissant de législateurs de son propre parti réclament son éviction, et même d’anciens dirigeants ont fait la queue pour le mettre en garde contre toute tentative de s’accrocher au pouvoir s’il est reconnu coupable d’avoir enfreint les règles.
L’ancien leader conservateur Iain Duncan Smith a déclaré qu’il serait « très difficile » de s’accrocher au pouvoir si la police découvre que Johnson a enfreint la loi, tandis que l’ancien Premier ministre John Major a accusé Johnson et son gouvernement de considérer la vérité comme facultative et de « détruire » la réputation mondiale du Royaume-Uni.
Le bureau du premier ministre a confirmé dans un communiqué qu’il avait été contacté par la police. Cette déclaration intervient alors que la tension monte en Ukraine et que les ressortissants britanniques sont invités à évacuer le pays en raison de la possibilité d’une invasion russe.
Johnson a nié tout acte répréhensible, mais il aurait été présent à six des douze événements qui se sont déroulés dans son bureau du 10 Downing St. et dans d’autres bâtiments gouvernementaux sur lesquels la police enquête.
Il a reconnu avoir assisté à une fête « apportez votre propre alcool » dans le jardin du 10 Downing St. en mai 2020 pendant le premier verrouillage, mais a insisté sur le fait qu’il croyait qu’il s’agissait d’un événement professionnel.
Il aurait également assisté à un rassemblement organisé par sa femme, Carrie, dans la résidence officielle de Downing Street, au cours duquel des chansons d’ABBA auraient été entendues.
Les forces de police ont écrit à une cinquantaine de personnes, dont le Premier ministre et son épouse, pour leur demander de rendre compte de leurs activités aux dates visées par l’enquête.
La force de police a déclaré que les questionnaires doivent faire l’objet d’une réponse dans les sept jours. Ils ont le même statut que les informations données lors d’une interview sous caution policière.