ArriveCan : Le vérificateur général du Canada va examiner l’application
La vérificatrice générale du Canada effectuera une vérification de la performance de l’application ArriveCan du gouvernement fédéral, a confirmé Actualitescanada.
Selon le bureau de la vérificatrice générale Karen Hogan, le temps nécessaire à la réalisation des vérifications de gestion peut varier en fonction de leur taille et de leur portée. Comme la série de vérifications du printemps portant sur d’autres sujets est presque terminée, il pourrait s’écouler un certain temps avant que les conclusions de cette enquête soient présentées au Parlement.
Dans un courriel, le porte-parole du Bureau du vérificateur général, Vincent Frigon, a déclaré qu’étant donné que la portée et le calendrier n’ont pas encore été confirmés, il « ne peut pas faire de commentaires supplémentaires pour le moment. »
Cela survient après que les députés de l’opposition aient uni leurs forces en novembre pour adopter une motion sur l’application frontalière du gouvernement fédéral ArriveCan. ;
La motion, que les libéraux n’ont pas appuyée, demandait à la vérificatrice générale du Canada de « mener une vérification de gestion, y compris les paiements, les contrats et les sous-contrats pour tous les aspects de l’application ArriveCan, et d’accorder la priorité à cette enquête. »
Bien que la motion ne soit pas contraignante, le bureau de M. Hogan a déclaré à l’époque à actualitescanada.com que lorsque les parlementaires adoptent une motion demandant la réalisation d’une vérification, celle-ci « a beaucoup de poids, car nous déterminons le travail que nous ferons. »
La demande d’une enquête sur l’application fédérale controversée fait suite à une série d’articles sur le coût estimé de 54 millions de dollars de l’application et sur les contrats accordés pour sa construction et son entretien.
Le premier ministre Justin Trudeau a également chargé le greffier du Conseil privé d’examiner ce qui, selon lui, semble être des pratiques » hautement illogiques et inefficaces » dans le cadre de l’attribution des contrats de l’application.
Lancée pendant la pandémie de COVID-19, ArriveCan est devenue obligatoire pour vérifier les informations relatives aux voyages et à la santé des voyageurs entrant au Canada, y compris leur statut vaccinal.
Après avoir défendu pendant des mois l’application, parfois défaillante, et insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un » outil essentiel » malgré les pressions exercées par l’industrie du voyage et les députés de l’opposition pour qu’elle soit supprimée, le gouvernement fédéral a rendu l’utilisation d’ArriveCan facultative le 1er octobre.
Les voyageurs peuvent toujours utiliser l’application pour remplir les déclarations de douane et d’immigration avant leur arrivée, le gouvernement fédéral affirmant que cette option fera gagner du temps aux Canadiens à l’aéroport. Le gouvernement fédéral affirme que cette option permettra aux Canadiens de gagner du temps dans les aéroports.
Entre-temps, le Comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires mène une étude distincte qui comprend la demande de documents gouvernementaux non expurgés liés à la planification, à la passation de marchés et à la sous-traitance du développement et du lancement de l’application.
LES CONTRATS DE MCKINSEY SONT ÉTUDIÉS AUSSI
Le Bureau du vérificateur général a également confirmé son intention de lancer une vérification du rendement des contrats fédéraux accordés à la société de conseil McKinsey and Company.
Cela survient après que des questions aient été soulevées au sujet de l’augmentation des revenus des contrats fédéraux de McKinsey sous les libéraux, de l’influence de la firme sur les politiques gouvernementales et de la question de savoir si les fonds fédéraux sont gaspillés en sous-traitant des travaux qui pourraient être effectués par la fonction publique.
Depuis 2015, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a accordé à McKinsey 23 contrats pour un total de 101,4 millions de dollars, soit une hausse par rapport aux 2,2 millions de dollars dépensés sous les conservateurs de Stephen Harper.
McKinsey a défendu son travail, affirmant qu’en dépit des préoccupations exprimées par l’opposition, le travail de l’entreprise avec le gouvernement canadien est « entièrement non partisan » et conforme aux lois sur les marchés publics.
En janvier, le Comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes a demandé une documentation considérable à la fois à la société et aux fonctionnaires fédéraux et a entendu le témoignage des principaux acteurs.
Le travail que les députés entreprendront dans le cadre de cette étude sera également incorporé dans un examen plus large que le comité a entrepris et qui porte sur l’impartition globale des contrats du gouvernement fédéral.
Avec des fichiers de Spencer Van Dyk d’actualitescanada