Un propriétaire qui exigeait des rapports sexuels de ses locataires accepte de payer 4,5 millions de dollars US
NEWARK, N.J. — Un propriétaire accusé d’avoir exigé des rapports sexuels de ses locataires à faible revenu sous la menace d’une expulsion ou en échange d’une aide au loyer devra payer plus de 4 millions de dollars pour régler un procès fédéral, a annoncé mardi le ministère de la Justice.
L’action contre Joseph Centanni résout un procès intenté en août 2020 qui accusait Centanni de s’être livré à un « harcèlement sexuel grave ou envahissant » sur une période d’environ 15 ans. Le règlement doit encore être approuvé par un juge fédéral.
Selon l’action en justice, Centanni possède de nombreuses propriétés dans et autour de la ville d’Elizabeth qui acceptent les bons de logement fédéraux Section 8. Il aurait exigé des rapports sexuels oraux en échange d’aider les résidents à rester dans leur logement ou à recevoir une aide au loyer, et aurait menacé d’expulser les locataires qui rejetaient ses avances.
Il emmenait souvent les locataires ou les futurs locataires dans des appartements vides ou des débarras et leur demandait des massages, s’exposait et les forçait à le toucher sexuellement, selon la plainte. Les victimes se comptent par dizaines, mais d’autres pourraient être identifiées, a déclaré mardi le ministère de la Justice.
« Personne ne devrait avoir à se soumettre à des exigences sexuelles pour avoir un endroit où vivre », a déclaré mardi Kristen Clarke, procureur général adjoint de la division des droits civils du DOJ.
Centanni paiera environ 4,4 millions de dollars à ses victimes, qui seront administrés par un fonds de compensation, selon le DOJ. Il devra également payer au gouvernement une amende civile d’environ 107 000 dollars et il lui sera interdit de posséder ou de gérer des biens locatifs. Il s’agit du plus important règlement financier obtenu par le ministère de la Justice dans une affaire de harcèlement sexuel dans le domaine du logement.
Centanni fait également face à de multiples accusations d’agression sexuelle et de tentative d’agression sexuelle qui ont été déposées en mars dans le comté de Union. Un porte-parole du bureau du procureur du comté d’Union a déclaré mardi que cette affaire était en cours.
Des messages ont été laissés mardi à deux avocats qui ont représenté Centanni dans le procès fédéral.