L’immigration au Canada : Appels à la fin de la détention
Selon un groupe de défense des libertés civiles, la décision du gouvernement de la Colombie-Britannique de mettre fin à la détention des immigrants dans les prisons provinciales ne doit pas être considérée comme une occasion pour l’Agence des services frontaliers du Canada d’augmenter le nombre de centres de détention ou d’utiliser des alternatives de détention restreinte comme les moniteurs de cheville ou les couvre-feux.
Le ministre de la Sécurité publique, Mike Farnworth, a annoncé la semaine dernière que la province mettrait fin à l’accord conclu avec l’ASFC pour la détention des immigrants dans les centres correctionnels provinciaux, affirmant que cet arrangement n’est pas conforme à sa position sur les droits de la personne.
Mara Selanders, avocate de l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique, déclare que si le groupe est « réconforté » par cette décision, il ne s’agit que d’une première étape.
L’ASFC affirme dans une déclaration que l’utilisation des établissements correctionnels provinciaux pour la détention des immigrants est une » mesure de dernier recours » et que le nombre de personnes détenues dans les établissements provinciaux a diminué de façon constante, passant de 467 en 2017, à 15 en date de ce mois-ci.
Les appels à la réforme ont commencé en juin 2021 lorsque Human Rights Watch et Amnesty International ont publié un rapport affirmant que les immigrants qui ne font l’objet d’aucune accusation criminelle sont détenus dans des centres de rétention, des prisons fédérales ou des prisons provinciales pour des « durées indéterminées. »
Ils ont lancé une campagne demandant à la Colombie-Britannique de mettre fin à son contrat en octobre dernier, et ont ensuite étendu leurs efforts au Québec et à la Nouvelle-Écosse.