La réunion des premiers ministres se déroule dans un contexte de tensions dans le système de santé.
Les dirigeants du secteur infirmier canadien affirment avoir envoyé un message aux premiers ministres provinciaux qui se réunissent cette semaine : les patients et le personnel infirmier souffrent d’une « grave crise du personnel » qui menace la viabilité du système de santé public.
Une déclaration de Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des infirmières et infirmiers, indique que le système est « au bord du désastre » et que les leaders infirmiers ont partagé des propositions de solutions aujourd’hui, alors que les premiers ministres provinciaux commencent leur réunion du Conseil de la Fédération.
M. Silas a déclaré que les infirmières et les infirmiers ont dû faire face à des pénuries extrêmes de personnel, à des heures supplémentaires forcées et à des vacances annulées, sans que l’on puisse voir la fin de ces conditions intenables.
La fédération indique que ses propositions visent à retenir les infirmières, à les encourager à revenir dans la profession et le système de santé public, et à prendre de nouvelles mesures pour recruter et former la prochaine génération.
Selon M. Silas, les engagements des provinces à renforcer les soins de santé sont les bienvenus, mais « aucune province ou territoire ne peut résoudre ce problème à elle seule » et le financement fédéral sera essentiel.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, hôte et président du Conseil de la fédération, a déclaré que le financement de la santé sera un point central de l’ordre du jour, en particulier qu’Ottawa augmentera sa part des dépenses de 22 à 35 pour cent pour aider à améliorer le système.
Les Premiers ministres rencontrent d’abord les dirigeants des organisations autochtones nationales, et une déclaration de la Nation Songhees, qui co-organise l’événement, indique que les discussions porteront sur le bien-être des familles et des jeunes autochtones, ainsi que sur l’environnement.
Pendant ce temps, le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, a déclaré qu’il allait tirer la sonnette d’alarme sur le plan de réduction des émissions du gouvernement fédéral au cours de la réunion.
Il dit que le plan de réduction est « un mirage », le qualifiant d’objectif « ridicule » sans plan de mise en œuvre approprié.
M. Kenney, qui a fait ces commentaires lors du petit déjeuner annuel du Stampede de Calgary lundi, a déclaré que les implications du plan seraient dévastatrices pour l’Alberta, au moment même où le monde a besoin de plus d’énergie.
Le plan fédéral publié plus tôt cette année vise à plafonner les émissions du secteur pétrolier et gazier afin d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050 et de réduire les émissions de méthane du pétrole et du gaz d’au moins 75 pour cent d’ici 2030.
— Avec des fichiers de Colette Derworiz à Calgary.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 11 juillet 2022.