Le taux de chômage au Canada tombe à 4,9 pour cent
L’économie canadienne a perdu 43 000 emplois en juin, marquant ainsi la première baisse de l’emploi depuis janvier.
Dans le même temps, le taux de chômage est tombé à un autre niveau record de 4,9 pour cent, selon la dernière enquête sur la population active de Statistique Canada vendredi.
Le taux de chômage en mai était de 5,1 pour cent, le taux le plus bas depuis au moins 1976, date à laquelle on dispose de données comparables.
L’agence a attribué la baisse du taux de chômage à une diminution du nombre de personnes à la recherche d’un emploi, tandis que la perte d’emplois est due à une baisse du nombre d’emplois indépendants de 59 000.
L’emploi dans les secteurs public et privé est resté stable.
Comme le prévoyaient les économistes, les salaires ont augmenté à un rythme plus rapide, le salaire horaire moyen ayant progressé de 5,2 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 31,24 $.
Par rapport à la croissance des salaires avant la pandémie, juin a enregistré la croissance la plus rapide depuis la collecte de données comparables en 1998. Toutefois, l’augmentation des salaires en juin était encore inférieure au taux d’inflation le plus récent de 7,7 pour cent signalé en mai.
La croissance des salaires a été menée par les travailleurs non syndiqués, qui ont vu leurs salaires augmenter de 6,1 %, tandis que les travailleurs syndiqués ont connu une augmentation plus lente des salaires de 3,7 %.
L’emploi dans le secteur de la production de services a diminué de 76 000, effaçant les gains réalisés plus tôt dans l’année. La plus forte baisse de l’emploi a été enregistrée dans le commerce de détail. Le rapport indique que les données des prochains mois permettront de déterminer si cette baisse est due à un changement de comportement des consommateurs, l’inflation restant élevée.
L’emploi dans le secteur de la production de biens a rebondi, avec 33 000 emplois supplémentaires.
Avec une augmentation des heures travaillées de 1,3 pour cent et la baisse des emplois compensée par une participation plus faible au marché du travail, l’économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld, a déclaré que la Banque du Canada ne serait pas dissuadée de relever les taux d’intérêt de manière plus agressive.
« À elle seule, la baisse de l’emploi n’est pas encore une preuve convaincante d’un ralentissement qui dissuaderait la Banque du Canada de procéder à une hausse de 75 points de base la semaine prochaine « , a déclaré M. Shenfeld dans un courriel.
La Banque du Canada doit annoncer sa décision sur le taux directeur le 13 juillet.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 8 juillet 2022.