Avec de la musique en direct sur les cordes de COVID-19, c’est le moment de montrer au gouvernement fédéral que vous vous souciez de lui.
En vous prévenant que vous serez probablement soumis à une heure ou deux d’histoires de guerre de jeunesse, voici une question amusante que vous pouvez poser à vos grands-parents, à votre tante cool ou à Aaron Chapman : à quel point le Town Pump et le Richard’s on Richards vous manquent-ils ?
Ou le Savoy et Graceland ? Ou le John Barley’s, le Cruel Elephant, et le Commodore (à l’époque où les videurs étaient tous des motards au noir) ?
Ou encore la Cave, l’Inquisition, l’Oil Can Harry’s, le Gary Taylor’s, le Retinal Circus, le Windmill, le Smilin’ Buddha, le Brickyard, le White Rose Ballroom ou le Palomar ? Ne leur parlez pas du Starfish Room ou du 86 Street, car ces endroits ne manquent à personne. Mais parlez sans hésiter du Soft Rock Cafe, du Luv-A-Fair, du Rohan’s Rockpile, du Living Room et du Diamond Jim’s.
Comme tous ceux qui ont lu l’excellent et indispensable ouvrage de Chapman, .Vancouver After Dark sait que les lieux mentionnés ci-dessus ont quelque chose en commun : ils accueillaient tous de la musique live, étaient tous aimés par ceux qui les fréquentaient et, surtout, ils ont tous disparu. Et ils sont – à deux exceptions près – terriblement regrettés.
Et cela vaut la peine d’y réfléchir aujourd’hui. En effet, grâce au COVID-19 qui dure depuis plus d’un an, il existe une nouvelle liste de clubs de Vancouver qui risquent de rejoindre la liste des chers disparus.
L’absence de concerts signifie l’absence de réservations, ce qui signifie une absence quasi-totale de revenus depuis plus d’un an, ce qui n’est pas une bonne chose lorsqu’il y a encore des factures à payer (loyer, taxe foncière, chauffage, électricité et permis de construire). C’est surtout une mauvaise nouvelle pour les salles de spectacle indépendantes qui n’opèrent pas sous l’égide d’une entreprise aux poches profondes. Bonjour, le Rickshaw et le Rio.
La bonne nouvelle est que vous pouvez aider.
L’Association canadienne de la musique en direct est le fer de lance d’une campagne intitulée « Sauver l’avenir de la musique en direct au Canada ». Sa préoccupation la plus urgente en ce moment ? Il s’agit de faire savoir au gouvernement fédéral que les salles de concert du pays auraient bien besoin d’une partie du financement d’urgence de la phase 3.
Le prochain budget fédéral est prévu pour le 19 avril, ce qui fait d’aujourd’hui ou de demain un bon moment pour rappeler à vos élus que l’industrie de la musique live a été frappée par la pandémie.
Selon l’Association canadienne de la musique en direct, plus de la moitié des salles de spectacles seront obligées de fermer définitivement leurs portes sans une prolongation de la subvention salariale d’urgence du Canada et de la subvention locative d’urgence du Canada. À ce jour, les salles de spectacles canadiennes ont connu une baisse moyenne de 92 % de leurs revenus, et on estime à 114 000 le nombre de travailleurs de l’industrie du spectacle (du preneur de son au portier en passant par les gens de scène) qui se retrouvent sans emploi.
Alors comment pouvez-vous aider ?
C’est simple. Cliquez sur iciet vous serez redirigé vers une page d’appel urgent à l’action de l’Association canadienne de la musique en direct où vous n’aurez qu’à indiquer vos nom et prénom, votre code postal et votre adresse électronique.
L’ACMV transmettra ensuite votre formulaire rempli au représentant élu approprié dans le but d’attirer l’attention de la ministre des Finances Chrystia Freeland. Vous pouvez le faire aujourd’hui ou demain pour aider à montrer au gouvernement qu’il y a une vague de fond pré-budgétaire de gens qui appellent à l’action.
Que signez-vous ?
Le formulaire comprend le texte suivant : « Je vous écris aujourd’hui pour exprimer mon soutien à #ForTheLoveofLIVE, une campagne de sensibilisation qui attire l’attention sur les dommages que les fermetures du COVID-19 ont causés à l’industrie canadienne de la musique live. Je vous écris au nom des artistes, des festivals, des salles de spectacle, des promoteurs, des clubs, des salles de concert, des arénas, des agences de talents, des syndicats et de nombreuses autres personnes travaillant dans la chaîne d’approvisionnement qui relient les Canadiens à des expériences extraordinaires de musique en direct. »
Le Howden Ballroom, Isy’s, Cabin Inn, Moon Glow et Club Zanzibar ne reviendront pas. Faites votre part pour avoir des histoires de guerre à raconter à vos petits-enfants, nièces, neveux, et (en regardant vers l’avenir) au fantôme d’Aaron Chapman.