Vaccins COVID-19 : Aucun lien entre la vaccination et les naissances prématurées ou les mort-nés
Selon une nouvelle étude réalisée à Ottawa, il n’existe aucun lien entre la vaccination contre le COVID-19 pendant la grossesse et un risque plus élevé de naissance prématurée ou de mortinatalité.
L’étude basée sur la population menée par l’Institut de recherche du CHEO, publiée dans le BMJ, jette un nouvel éclairage sur les risques et les avantages du COVID-19.
« Notre étude n’a trouvé aucune preuve d’un risque accru de naissance prématurée, de naissance très prématurée, d’insuffisance pondérale à la naissance ou de mortinatalité à la suite de la vaccination par COVID-19 pendant la grossesse « , a déclaré l’auteur principal, le Dr Deshayne Fell, scientifique à l’Institut de recherche du CHEO et professeur associé à l’Université d’Ottawa, dans un communiqué de presse.
« Les résultats de cette étude fournissent des preuves supplémentaires pour les fournisseurs de soins et les personnes enceintes sur la sécurité de la vaccination COVID-19 pendant la grossesse. »
Les chercheurs ont examiné plus de 85 000 naissances entre le 1er mai et le 31 décembre 2021, en utilisant le registre provincial des naissances basé au CHEO. Ils ont relié ces informations à la base de données provinciale sur la vaccination COVID-19.
Parmi ces cas, plus de 43 000 sont survenus chez des personnes ayant reçu une ou plusieurs doses d’un vaccin COVID-19 pendant la grossesse (presque toutes ont reçu un vaccin à ARNm, principalement Pfizer ou Moderna).
L’étude a montré que la vaccination pendant la grossesse n’était pas associée à une augmentation du risque de naissance prématurée globale (6,5 % chez les vaccinés contre 6,9 % chez les non-vaccinés), de naissance prématurée spontanée (3,7 % contre 4,4 %) ou de naissance très prématurée (0,59 % contre 0,89 %). Aucune augmentation n’a été constatée en ce qui concerne le risque d’accouchement d’une petite taille pour l’âge gestationnel (9,1 % contre 9,2 %) ou de mortinatalité (0,25 % contre 0,44 %).
Les résultats étaient similaires quel que soit le stade de la grossesse auquel le vaccin a été administré, le nombre de doses ou le vaccin à ARNm reçu.
Les chercheurs affirment qu’un large éventail de facteurs a été pris en compte, notamment l’âge de la mère au moment de l’accouchement, l’indice de masse corporelle avant la grossesse, le tabagisme ou la consommation de substances psychoactives pendant la grossesse, etc.
les conditions de santé préexistantes, le nombre de naissances vivantes et de mortinaissances antérieures, la région de résidence et les revenus.
Les infections à COVID-19 pendant la grossesse ont été associées à un risque plus élevé de complications, notamment de naissance prématurée et de mortinatalité.
Le projet a été soutenu par l’Agence de la santé publique du Canada par l’intermédiaire du Groupe de référence pour la surveillance des vaccins et du Groupe de travail sur l’immunité du COVID-19.
Les chercheurs affirment qu’il reste des questions sans réponse qui nécessitent des travaux supplémentaires, comme la vaccination contre le COVID-19 au moment de la conception et l’utilisation de vaccins sans ARN pendant la grossesse.