Un juge ordonne la restitution des objets saisis lors de l’arrestation de Meng Wanzhou en 2018
VANCOUVER — Un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a ordonné la restitution des objets saisis sur Meng Wanzhou lors de l’arrestation de la dirigeante de Huawei à l’aéroport de Vancouver, suite à une demande d’extradition des États-Unis.
Une ordonnance datée du 21 octobre et signée par la juge en chef adjointe Heather Holmes indique que les objets pris par la GRC lors de son arrestation le 1er décembre 2018 doivent être rendus.
Le document du tribunal communiqué aux médias énumère un ordinateur portable MacBook, un iPad, une clé USB, un iPhone, un téléphone Huawei, des cartes SIM et un passeport chinois.
L’ordonnance ordonne également à la GRC de détruire une note manuscrite contenant les codes de passe des téléphones de Meng ainsi que des photos de la note et des numéros de série de son appareil.
Les autorités américaines ont accusé Meng d’avoir menti à HSBC sur le contrôle d’une filiale par Huawei, faisant courir à la banque le risque de violer les sanctions américaines contre l’Iran.
Meng a plaidé non coupable devant un tribunal américain en septembre après avoir conclu un accord de report des poursuites, la demande d’extradition a été abandonnée et elle est retournée en Chine immédiatement.
Lors de l’audience d’extradition à Vancouver, le tribunal a appris que les codes d’accès aux téléphones de Meng ont été communiqués de manière inappropriée à la GRC par un agent de l’Agence des services frontaliers du Canada, ce qui fait partie de l’argument des avocats de Meng selon lequel elle a été victime d’un abus de procédure et que la demande d’extradition devrait être rejetée.
Les avocats du procureur général du Canada n’étaient pas d’accord, affirmant qu’il n’y avait pas eu de mauvaise conduite dans l’affaire d’extradition qui aurait justifié un arrêt des procédures.
Holmes avait réservé sa décision sur l’extradition de Meng en août, environ un mois avant que Meng ne conclue un accord qui permettrait de lever les charges contre elle après le 1er décembre 2022, à condition qu’elle se conforme à certaines obligations.
Deux Canadiens détenus en Chine peu après l’arrestation de Meng, Michael Kovrig et Michael Spavor, sont rentrés au Canada juste au moment où elle retournait en Chine.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 25 octobre 2021.