Un défenseur des droits de l’homme appelle à une prise de conscience du racisme anti-asiatique, alors que de nouvelles enquêtes mettent en évidence son bilan.
OTTAWA — Un militant appelle les Canadiens blancs à prendre conscience du racisme anti-asiatique, alors que deux nouvelles enquêtes mettent en évidence le lourd tribut de cette pandémie sur les relations raciales dans le pays.
Une étude récente menée par l’Université de Victoria, ainsi qu’une nouvelle enquête distincte réalisée par Léger et l’Association d’études canadiennes, donnent une image plus claire de la façon dont le racisme a nui au bien-être et au sentiment d’appartenance des Canadiens d’origine chinoise.
L’étude de l’Université de Victoria a interrogé 874 Canadiens d’origine chinoise de première et de deuxième génération et a révélé que les deux tiers d’entre eux avaient fait l’expérience d’un traitement irrespectueux.
Leger, quant à lui, a interrogé 1 547 Canadiens pour le compte de l’Association d’études canadiennes, dont 1 255 étaient blancs et 75 étaient d’origine chinoise.
Près de la moitié des Canadiens d’origine chinoise interrogés ont déclaré que les relations avec les Canadiens blancs s’étaient détériorées pendant la pandémie, alors que seulement deux Canadiens blancs sur cinq ont déclaré que leurs relations avec les Canadiens d’origine chinoise s’étaient détériorées.
Amy Go, du Conseil national sino-canadien pour la justice sociale, affirme que cet écart indique que le privilège des Blancs les empêche de voir les expériences vécues par les Canadiens d’origine asiatique et crée un obstacle au changement.
Le sondage en ligne a eu lieu entre le 3 et le 5 décembre et on ne peut lui attribuer une marge d’erreur car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 7 janvier 2022.