Projet de loi 96 : Trudeau s’exprime sur les députés qui protestent contre le projet de loi du Québec
Le premier ministre Justin Trudeau affirme que le gouvernement fédéral surveille » attentivement » la façon dont le projet de loi 96 du Québec se déroule dans la province et qu’il respecte la liberté des députés de protester contre ce projet.
En entrant à la Chambre des communes mercredi, M. Trudeau a déclaré en français que le Parti libéral protégera toujours les minorités à travers le pays, qu’il s’agisse des minorités linguistiques francophones à l’extérieur du Québec ou des minorités linguistiques anglophones dans la province.
Ses commentaires surviennent après que des membres du Bloc Québécois aient affirmé qu’il était « » qu’un « important contingent » de députés libéraux se soit rendu à Montréal au cours du week-end pour manifester contre le projet de loi 96.
« Comme provocation dans les compétences du Québec, on ne peut pas imaginer quelque chose de pire que ça », a déclaré lundi le leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien. « Ne vous mêlez pas de ça ».
La législation proposée vise à affirmer que la seule langue officielle et commune du Québec est le français et, à cette fin, apporterait plusieurs modifications à la Charte de la langue française, ou loi 101. L’objectif central serait d’assurer l’utilisation exclusive du français dans les lieux de travail et les municipalités.
Mais beaucoup affirment qu’elle empiète sur les droits des anglophones et des peuples autochtones et qu’elle rendra difficile l’accès aux services essentiels, y compris les soins de santé.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a cherché à répondre à ce qu’il a appelé « » le tourbillon autour du projet de loi, mardi.
» Je veux rassurer tous ceux qui parlent anglais, même si leur père a fréquenté une école anglaise ou non… « . [providers] ne refuseront pas de traiter un patient en anglais si c’est nécessaire », a-t-il déclaré.
« Je veux être très clair, il n’y a pas du tout de changement dans la situation actuelle des services donnés aux anglophones et aux immigrants en anglais dans notre système de santé — c’est clair. »
Plusieurs ministres libéraux ont également été interrogés sur le projet de loi 96 mercredi et sur la décision de leurs collègues de participer à la manifestation de samedi.
« Les députés ont le droit de représenter les points de vue de leurs électeurs, quels qu’ils soient », a déclaré en français le ministre du Patrimoine canadien et lieutenant québécois Pablo Rodriguez.
Il a ajouté qu’il y a un consensus général sur le fait que la langue française est menacée à travers le pays, mais qu’il est également raisonnable d’avoir des questions sur la législation proposée.
Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a fait écho à un sentiment similaire, à savoir qu’il doit y avoir un débat substantiel sur la question.
« Il y a des éléments de cette loi qui, je pense, ne correspondent pas à la volonté de beaucoup de Québécois et ce sera à l’Assemblée nationale de faire ce travail », a-t-il dit en français.
Avec des fichiers de la Presse Canadienne et de Selena Ross de actualitescanada Montreal.